Les audiences attendues pour ce 1er mars 2018, portent sur la criminalité faunique, soit une au Tribunal de Grande Instance de Ouesso et une autre à la Cour d’Appel de Pointe Noire.
Cinq présumés délinquants fauniques seront fixés sur leur sort à l’issue de l’audience de Ouesso dans le Département de la Sangha. LOUKAHOU TSIMBA Josué, BIAMBI Fils Alias MOZALISI, MAKAYA Murielle, MBOUMBOUO KABIROU Mohamed et ELENGA Asco, avaient été arrêtés le 29 janvier 2018, en flagrant délit de détention et circulation illégales, tentative de commercialisation de 15 pointes d’ivoire, représentant huit (8) éléphants massacrés. Ils sont donc poursuivis par le Tribunal de Grande Instance de Ouesso pour ces faits. Le verdict est attendu pour ce 1er mars 2O18.
Il ressort de la première audience, tenue le 15 février dernier, portant sur cette affaire, que ces présumés délinquants fauniques trouveraient les ivoires après avoir massacré les éléphants à l’aide des armes de guerre de type kalachnikov, dans les forêts du Département de la Sangha en utilisant les peuples autochtones. Ils seraient des commanditaires, braconniers et transporteurs bien organisés en réseau. Ces derniers reconnaissent les faits qui leurs sont reprochés à savoir : l’abattage d’une espèce animale intégralement protégée avec arme de guerre, la chasse dans une zone protégée, la détention et circulation illégales ainsi que la tentative de commercialisation de 15 pointes d’ivoire.
Au niveau de la Cour d’appel de Pointe-Noire, quatre présumés trafiquants de deux peaux de panthère et queues d’éléphants seront entendus à nouveau par les juges ce 1er mars 2018. MISSAMOU DIAMESSO Etienne, MVOUAMA NGOUEDI Christian, MASSOUEME Elisabeth et MBIKA Albert avaient été arrêtés, en juin 2016, en flagrant délit de détention et circulation illégales, tentative de commercialisation des trophées d’espèces animales intégralement protégées. Plusieurs audiences portant sur cette affaire ont eu lieu, notamment celles du 18 janvier 2018 et du 15 février 2018. Au cours des celles-ci, ces prévenus devant la barre, ont été incapables de prouver leurs innocence dans cette affaire. Le délibéré de la Cour d’Appel de Pointe Noire portant sur cette affaire ne saurait tarder.
Les arrestations de ces présumés délinquants fauniques ont été les œuvres des agents des Directions Départementales des Eaux-et-Forêts (Pointe Noire et Sangha) et de la Gendarmerie nationale grâce aux informations et appui du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage). Ces prévenus encourent des peines allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme selon les textes réglementant ce secteur. L’article 27 de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ». Une justice ferme et exemplaire est vivement attendue.