Société

LA CEEAC PREOCCUPEE PAR LA CYBER SECURITE ET L’INTERCONNEXION DANS LE DOMAINE DES TIC

Les ministres de trois pays membres de la CEEAC (Congo, Gabon et RCA) sur les dix  que compte cette institution, ont adopté une déclaration dite de Brazzaville au terme d’une réunion d’un jour tenue le 25 novembre 2016 qui faisait suite à celle des experts tenue du 22 au 24 novembre 2016 .
L’objectif visé par cette réunion était, rappelait Clément MOUAMBA  Premier ministre du Congo pays hôte, était  de doter la CCEAC de texte sur la cyber sécurité et l’interconnexion transfrontalière des Etats. Dans la déclaration adoptée, les ministres formulent des recommandations à l’endroit du  Secrétariat général de la CEAAC, Aux Etats membres, Secrétariat général de l’UIT et à la commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique.  Au l’endroit du Secrétariat général de la CEAAC les ministres  formulent entre autres recommandations l’élaboration d’une stratégie sous-régionale en matière de Cyber sécurité et de lutte contre la cybercriminalité, l’élaboration d’une stratégie de protection de l’enfant en ligne avec l’appui de l’Union Internationale des Télécommunication, l’accompagnement des Etats dans la mise en place de centres d’alertes et de réponses aux
incidents cybernétiques (CIRT) nationaux et dans la constitution d’un CIRT  sous régional.
Aux Etats membres les ministres recommandent la mise en place d’un cadre de référence d’interconnexion transfrontalière des Etats membres de la CEEAC, l’institution de campagnes de sensibilisation pour l’ensemble de la population à la culture de la cyber sécurité.
Parmi les recommandations formulées à l’endroit de l’Union Internationale des Télécommunication par les ministres figurent l’accompagnement des Etats membres   dans le processus de transposition des lois types relatives aux télécommunication et la Cyber sécurité, l’appui des Etats membres dans le renforcement des ressources humaines en matière de Cyber sécurité, la facilitation de l’élaboration d’un cadre de référence réglementaire d’interconnexion transfrontalière.
Les ministres ont aussi formulé des recommandations à l’endroit de la commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique. Il s’agit ici d’appuyer le Secrétariat général de la CEEAC dans le processus d’élaboration d’un cadre de référence sur l’itinérance en Afrique centrale ainsi que la mise en place des mécanismes de suivi d’évaluation du niveau de transposition des cadres législatifs et réglementaire.
La déclaration de Brazzaville a été signé par les ministre congolais Léon Juste IBOMBO, Centrafricain, Justin GOURNA ZACKO et gabonais Jean Olivier KOUMBA MBOUMBA.
La CEEAC, représentée à ces assises par son Secrétaire Général Adjoint Andres Edu MBA MOKUY, attache une
grande importance  au  développement des TIC dans l’espace CEEAC : «  Il ne fait aucun doute que l’accès à l’internet haut débit devrait être un droit de tous les citoyen des Etats membres de la CEEAC compte tenu de son importance vitale pour communiquer , s’éduquer, se soigner, effectuer des transactions commerciales et financières, assurer la sécurité des personnes et de leurs biens ». De son coté, le Ministre congolais des postes et télécommunications, Léon Juste IBOMBO déclarait à la cérémonie d’ouverture que : « Avec le temps et le progrès technologiques, l’époque où le cyberespace était le terrain de jeu de pirates ludiques est révolue. Le crime organisé transnational s’y est installé, y développant des zones de non droit, y dissimulant des sites web où s’échangent outils de piratage et failles de sécurité encore inconnues des éditeurs. Quelques grandes tendances structurent l’évolution actuelle de ce paysage opaque. Il est donc impérieux d’adopter un cadre qui devrait  répondre aux exigences de la sécurité de notre cyber espace, assurer la protection de nos données à caractère personnelles et par le même occasion lutter contre le phénomène de cyber criminalité».
Soulignons que cette réunion des ministres a été patronnée par Clément MOUAMBA, Premier Ministre du Congo : « Face au développement fulgurant des technologies de l’information et de la communication, la marche vers une transformation de nos  économies est effectives et irréversibles, certes, mais soumise à plusieurs contraintes. Parmi ces contraintes, l’établissement des règles et la protection de l’espace numérique sont les plus importante ».

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