Sans adversaire depuis le désistement de la Côte d’Ivoire pour un match amical lors de la journée FIFA, le 6 juin 2018, les Diables Rouges du Congo se contentent d’un stage à Lisses, dans l’Essonne, en France. Un vrai fiasco pour la FECOFOOT et le ministère des Sports qui s’entremêlent les pinceaux dans le cadre de la gestion de l’équipe nationale.
Parti de Brazzaville pour Paris alors que la Fédération ivoirienne avait déjà annulé la rencontre, la délégation congolaise sous les ordres du Brésilien Valdo, préféré à Barthelemy NGATSONO, compte douze joueurs : les gardiens Pavhel Ndzila et Perrauld Ndinga, les défenseurs Varel Rozan, Baron Kibamba et Dimitri Bissiki, les milieux Itali Ossete, Césaire Gandzé et Amour Loussoukou, les attaquants Matheus Botamba, Bersyl Obassi, Drovely Costode et Prestige Mboungou. Trois joueurs locaux ont été refoulés par les instances consulaires françaises. Il s’agit de Carof Bakoua, Jaurès Ngombé et Cabwey Kivutuka. Le groupe s’est complété avec la présence de cinq joueurs de la diaspora : Jordan Massengo, Dylan Bahamboula, Durel Avounou, Dominique Malonga et Dzon Delarge.
L’origine des défections de la majorité des joueurs.
Plusieurs professionnels sont aux abonnés absents en raison des multiples atermoiements et rebondissements qui ont entouré l’organisation de ce rassemblement : annulation du stage et des deux matchs prévus en Autriche, annulation du match de remplacement face à la Côte d’Ivoire, retour à Lisses.
Ajouter à cela la publication tardive de la liste des joueurs retenus et la non officialisation de l’intronisation du sélectionneur national (VALDO à la place de MIGNE alors que l’intérim était assuré par NGATSONO) sont les faits les plus marquants de l’absence totale de communication des instances.
L’heure n’est plus au bricolage
Cette situation récurrente et grave devrait interpeller tout le monde. Pendant que les autres nations, disputent régulièrement leurs matchs amicaux, le Congo organisa une parodie de stage tape à l’œil pour masquer les insuffisances organisationnelles et l’amateurisme qui caractérisent depuis quelques mois les instances dirigeantes du football congolais.
Comment comprendre qu’une sélection soit incapable de trouver un adversaire pour la journé FIFA et se présente sans ses joueurs phares: Tobias Badila, Fernand Mayembo, Marvin Baudry, Romaric Etou, Ndinga Delvin, Prince Oniangue, Merveil Ndockyt, Junior Makiessé, Jaures Ngombe, Thievy Bifouma et Dylan Saint-Louis, qui ont tous été présélectionnés, mais ont répondu absent à l’appel du sélectionneur Valdo. Si certains joueurs ont avancé des raisons diverses telles que : Blessure, barrage de leur club, mercato et autres… D’autres déplorent les conditions d’organisation telles les convocations qui ont été envoyées très tard.
Au mois de mars dernier lors de la préparation du match amical Congo – Guinée Bissau, Thievy Bifouma, un des cadres avait dit tout haut ce que la majorité de ses collègues dit tout bas. « Je n’ai pas voulu cautionner cette parodie de stage. Ce regroupement d’Amiens a été organisé dans des conditions indignes du football professionnel. Pour moi, c’est un manque de respect total vis-à-vis des joueurs. Je suis international depuis presque quatre ans et je n’ai jamais vu un tel amateurisme. Mon départ n’est pas contre le staff technique qui subit comme nous cette situation, mais contre le ministère des Sports qui a organisé ce stage » avait –il déclaré.
Des paroles diversement interprétés par l’opinion publique à l’époque qui, aujourd’hui raisonnent encore plus fort dans les cœurs des férus du football congolais, totalement désabusés et agacés par la guéguerre qui oppose la FECOFOOT au Ministère des Sports. L’heure n’est plus au bricolage car Valdo et son groupe ont des échéances capitales à préparer avec la reprise des éliminatoires CAN 2019 en septembre prochain.
