Organisé par l’Union Européenne dans le cadre de la quinzaine des droits de l’homme, la cinquième édition du concours de plaidoirie a livré son verdict le vendredi 13 décembre 2019 à Brazzaville. C’est dans l’amphithéâtre 1600 de la faculté de droit, en présence du l’ambassadeur de l’Union Européenne au Congo, Raul Paula MATEUS et du vainqueur de la dernière édition que s’est déroulé la finale ayant mis face à face des équipes constituées d’étudiants des universités Marien NGOUABI de Brazzaville et Loango du département du Kouilou. Ce sont les Brazzavillois qui ont pris l’ascendant sur les originaires de Loango.
Article écrit avec Francis MOUSSA, journaliste stagiaire
Avant la finale, le public a eu droit à des demi–finales qui ont opposé deux équipes Brazzaville (de trois étudiants chacune) pour la première, et deux de Loango pour la seconde. L’objectif étant de faire en sorte que la finale oppose Brazzaville à Loango. Chaque équipe avait 10 minutes pour faire valoir sa plaidoirie et convaincre un jury présidé par Nathalie MAKANI NKA, Présidente du Tribunal pour enfant. Un jury qui s’appuyait sur les critères suivants : la prestation collective, la clarté, l’éloquence, le recours au texte en vigueur et leur pertinence ainsi qu’au recours à la jurisprudence.
Trois thématiques ont été au cœur de ce concours de plaidoirie. Celles débattues en demi final pour les deux équipes de Loango portait sur « la protection de la faune et de la flore, les animaux ont-ils des droits ? », alors que les deux autres équipes avaient à débattre sur le thème « l’activité d’une société extractive face aux enjeux de développement durable ».
La grande finale
Cette finale a vu s’affronter l’équipe de Brazzaville composée de Chris NZONZI VOUAMA, Manthese MFINA et Audris BOUDZOUMOU, à celle de Loango. La thématique de la finale, « Un enfant peut-il assigner ses parents devant un tribunal pour contester leur faculté à avoir et à éduquer des enfants ? ». Ici , c’est l’équipe de Marien Ngouabi plaidant le contre qui est sortie victorieuse. Mention spéciale, faut-il le noter, à Chris NZONZI VOUAMA qui a remporté le prix de l’éloquence. Audris BOUDZOUMOU, n’est pas étudiant en droit. Il est plutôt en 4eme année de médecine. Il n’a pas caché ses impressions : « … c’est une chance que les organisateurs du concours m’ont donné à moi étudiant d’une autre faculté notamment des Sciences et de la Santé, de passer le concours qui jadis était réservé exclusivement aux étudiants de la faculté de droit ». Il faut noter que cette cinquième édition inaugure l’ouverture du concours par le Comité d’organisation aux étudiants des filières autres que le droit.
L’appel du l’ambassadeur de l’Union Européenne
Encourageant les participants à ce concours de plaidoirie pour leur courage et leur prestation, l’ambassadeur de l’UE au Congo, Raul Mateus PAULA, a signifié que les jeunes doivent toujours être au centre de toutes les attentions car ils sont en avant-garde des transformations politiques, économiques et sociales des Etats. « Au-delà de la compétition, il s’agit d’inciter les jeunes à se saisir des questions liées au droit de l’homme, de leur offrir des espaces pour partager leur visions du monde et surtout des forces motrices pour faire bouger les lignes ». A-t-il renchéri.
Il sied de noter que l’université Marien NGOUABI reste tenante de ce titre depuis la première édition de ce concours. Les lauréats ont bénéficié des ordinateurs portables, des tablettes, des ouvrages de droit pour les permettre de parfaire leurs connaissances, ainsi que divers articles estampillés Union Européenne.
Photo : Les candidats posant pour la postérité avec les membres du jury (Crédit Groupe Congo Médias)
