Suite à la baisse du prix du cacao au niveau mondial, tous les achats du cacao sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. C’est ce message inétendu du Directeur général de la société Diamant, Fabio OTONOLO, envoyé de Pointe noire le 9 février dernier qui a arrêté momentanément l’achat du cacao dans le département de la Likouala (au nord du Congo).
C’est depuis 1992 que la société Diamant International, une filiale du groupe OTO, achète en exclusivité le cacao de la Likouala. On comprend aisément que cette annonce laisse plus d’un planteur pantois. Des planteurs qui ne savent plus à quel saint se vouer car, ma suspension de l’achat du cacao tombe en plein milieu de la campagne 2017-2018.
Des conséquences économiques indéniables !
Une telle situation ne peut rester sans conséquences économiques. Le recensement de 2012 réalisé par la direction départementale de l’agriculture fait ressortir, rien que pour le district d’Impfondo 1674 hectares de cacaoyers, dont seulement 120 sont exploités régulièrement, pour une production de 350 tonnes. A l’annonce de la suspension de l’achat du cacao, 731 tonnes de fèves ont déjà été évacué à Pointe noire (la ville portuaire du pays sur l’atlantique), soit une augmentation de 131 tonnes par rapport à la campagne 2016-2017 qui n’avait pu réaliser que le score de 600 tonnes. Il y a donc des conséquences non seulement chez les producteurs mais aussi chez les collectivités locales car pendant 25 ans la machine a toujours réciproquement bien tourné pour la société Diamant et les producteurs. Il faut dire qu’actuellement, plus de 72 tonnes de fèves sont en instance de vente chez les producteurs, nous a confié M.OSSOU, Chef du secteur agricole d’Impfondo, qui malgré tout espère désespérément voir un retour rapide de l’achat du cacao, afin d’éviter le découragement des planteurs.
Pour l’instant, aucune négociation n’est engagée entre la société acheteuse du cacao et les autorités congolaises pour soulager au plus vite les producteurs. Les autorités départementales n’ont pour l’instant engagé aucune action. A ce jour, les esprits des producteurs ne sont traversés que par la question de savoir jusqu’à quand va durer cette situation, et la crainte que celle-ci soit définitive. Des inquiétudes qui vont grandissant, quand on sait que les véhicules qui servaient à transporter le cacao des producteurs ont été aperçu du coté de Ouesso dans le département de la Sangha, une autre ville congolaise, à des centaines de kilomètres d’Impfondo.
Photo : Une plantation de cacaoyer ( Droit réservés) Cet article a été rédigé sur la base du reprtage audio de Serge BOTONGA, journaliste à Radio MOKA d’Impfondo, correspondant de l’émission Bonjour le Congo produite par notre agence et diffusée sur un réseau de radio au Congo et sur notre site .Vous pouvez
écouter le reportage audio de Sege BOTONGA dans l’émission N° 14 du 23 mars 2018
