L’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale(UPADS) sort grand perdant des élections sénatoriales 2023 dans la Bouenza. Les deux candidats du parti cher au feu Président Pascale LISSOUBA ont perdu dans cette localité tandis que le Parti Congolais du Travail (PCT) en est sorti vainqueur avec deux élus. L’UPADS qui avait sollicité un renvoi d’ascenseur au parti au pouvoir en récompense de sa « politique d’apaisement » en a récolté une fin de non-recevoir et soufre le martyre de la grande percée du PCT dans son fief.
Le premier parti de l’opposition congolaise a vu le diable dans la Bouenza, département situé au sud de la République du Congo. Dans cette localité considérée comme acquise à l’UPADS, les choses ne se sont pas passées l’espéraient les dirigeants de cette formation politique. Ses deux candidats investis aux sénatoriales dans la Bouenza, notamment MAYAMA née POUNGUI Josiane et Joseph YEDIKISSA DHADIE, n’ont pas su défendre les couleurs du parti ni convaincre les distingués conseillers laissant ainsi échapper les deux sièges que le parti avait à la chambre haute du parlement lors de la troisième législature.
Ils se sont fait écrasés face aux candidats d’autres formations politiques dont le PCT qui a réalisé une performance inattendue avec deux élus enregistrés dans ce match où le Vénérable Gaspard KAYA-MAGANE de l’Union des Démocrates et Libéraux du Congo (UDLC), arrivé en tête des votes a conservé sa place au Sénat. L’UPADS qui a connu une déculottée dans cette localité où il est pourtant bien implanté va se contenter du seul siège obtenu grâce à l’élection au deuxième tour d’Elisabeth MAPAHA, sa candidate dans le Niari.
L’échec qui marque la sortie de Joseph YEDIKISSA DHADIE du Sénat où il assurait la fonction de deuxième secrétaire du Sénat est sans nulle doute l’un des pires moments que traverse le parti sous le règne de Pascal TSATY MABIALA.
Une situation que le parti voulait à tout éviter au point d’aller solliciter clairement l’aide du PCT et du Président de la République afin de donner la possibilité à l’UPADS d’avoir un groupe parlementaire au Sénat.
Dans un reportage portant la signature de Vox tv, Guillaume FOUTOU, un haut cadre de ce parti appelait le Secrétaire général du PCT et le Président de la République à retourner l’ascenseur à l’UPADS en récompense à la politique de l’apaisement et de la paix que prônerait ce parti dirigé par TSATY MABIALA, comme si cela faisait partie d’un accord de partenariat conclu entre les deux partis.
Pour lui, le président de la République et secrétaire général du PCT qui sont conscients qu’il faut au moins 5 élus pour avoir un groupe parlementaire au Sénat devraient faire en sorte que l’UPADS puisse avoir six Sénateurs.
« Je renvoie la balle au président de la République que cette politique prônée par Pascal TSATY MABIALA, la politique l’apaisement et de la paix, il va falloir qu’on sente que l’ascenseur nous est revenu pour qu’on monte ensemble, car il ne faut pas oublier qu’en 2026 nous avons une élection présidentielle.(…) Mais l’absence de l’ascenseur met notre chef, le Camarade TSATY MABIALA, en difficulté parce que il est incompris par les militants, du fait qu’il a choisi l’apaisement et la paix. Et alors, l’ascenseur devait être visible. Le moment est venu, pour ces sénatoriales, que le président SASSOU et le Secrétaire général Pierre MOUSSA, soient regardant envers l’UPADS.», précisait Guillaume FOUTOU dans ce reportage où il déclinait les grands axes de sa campagne.
Une sollicitude à laquelle le PCT a répondu par une fin de non-recevoir estimant sans doute ne pas être redevable vis-à-vis de cette formation politique. Une tendance confirmée par la volonté du parti au pouvoir à ne pas favoriser ce parti, qui prétend avoir le droit de faire une telle demande, le martyrisant un peu plus en n’allant arracher des sièges dans un département jugé plus favorable à l’UPADS.
Les résultats de ces votes ayant consacrés la victoire écrasante au PCT et alliés avec 61 sièges, 7 indépendants et 4 à l’opposition dont un siège pour le parti du centre, Le Congo en marche impacteront largement les débats lors des travaux de la quatrième législature du Sénat. La voix de l’opposition se fera de moins en moins entendre à l’hémicycle au regard du nombre insignifiant des sièges qui obtenus par l’opposition congolaise.
Photo : Pascal TSATY MABIALA (Droits réservés)
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