L’Union des Démocrates Humanistes Yuki (UDH-YUKI) sort grand perdant des élections sénatoriales du dimanche 20 août 2023 au Congo. Le parti cher au feu Guy Brice Parfait KOLELAS n’a enregistré aucun élu sur les six candidats présentés à Brazzaville et dans le Pool tandis que le Parti Congolais du Travail (PCT) et ses alliés ont raflé 61 sièges dont 52 pour le parti au pouvoir, 7 indépendants et quatre candidats de quatre partis d’opposition siègeront au Sénat. Un échec qui rime avec l’impréparation de ce parti qui connait des tensions internes en son sein.
Divisé en interne sur l’éligibilité ou non de certains candidats à briguer la présidence de cette formation politique de l’opposition congolaise (problème ayant conduit à la suspension des travaux du congrès dudit parti), l’UDH-YKI ne s’est pas suffisamment préparé pour mettre toutes les chances du côté de ses candidats en vue d’arracher des sièges à la chambre haute du parlement lors de ces élections sénatoriales comptant pour la quatrième législature.
Le parti a positionné Pascal NGOUANOU et KOLELAS née TATY Nathalie à Brazzaville tandis que Fidèle KANDZA, Jean Bonard MOUSSODIA, et Zacharie SAMBA, Gilles Fernand BASSINDIKILA dans le Pool. Deux départements dans lesquels la présence des élus locaux du parti n’a pu jouer en faveur des candidats de l’UDH-YUKI.
Conséquence d’une participation en rangs dispersés, l’échec des candidats de ce parti, qui commençait à s’imposer au sein de l’opposition congolaise par ses performances aux deux dernières élections législatives et locales, est à n’en point douter imputable aux querelles internes qui désolidarisent les uns des autres que les autorités intérimaires doivent résoudre le plus vite possible pour éviter l’implosion de ce jeune parti.
En effet, l’invalidation des candidatures de Maixent KOLELAS BACKANA, Joseph KOUEZO et surtout de Juste NTOUMI KOLELAS, Député de Kinkala, est perçue par une partie des cadres et militants du parti comme une grave erreur d’appréciation commise par la commission de validation des candidatures. Cette décision jugée peu orthodoxe par cette frange du parti a eu pour corolaire la suspension des travaux le 11 juillet 2023, deuxième et dernier jour du congrès.
La rencontre au terme de laquelle l’UDH-YUKI devrait renouveler ses instances et trouver un successeur au feu président fondateur du parti n’a pu aller à son terme quand une partie des congressistes opposés à cette décision a fait entendre sa voix pour exiger la participation de tous les candidats déclarés à ce scrutin.
A ce problème s’est ajoutée la décision suspendant certains membres du parti qualifiés de perturbateurs des travaux du congrès par le bureau politique tandis que l’acte de convocation du congrès faisait tomber tous les organes. Une décision qui accentue la division au sein de cette formation politique la plongeant dans une nouvelle phase plus violente dont le dernier évènement est les actes de vandalisme perpétrés par un groupe de jeunes lors au siège dudit parti alors qu’une assemblée général devrait se tenir.
Photo : Vue de l’urne lors des votes à la mairie de Brazzaville.
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