La Coordination nationale du 5ème recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-5) a arrêté, le vendredi 10 février 2023 à Brazzaville, la date du démarrage effectif des opérations de dénombrement de la population. Réunie en session ordinaire pour évaluer le niveau d’avancement des travaux du RGPH-5, cette coordination qui est l’organe d’orientation stratégique et de décision s’est penchée en faveur de la poursuite des opérations de recensement.
La Coordination nationale du recensement, présidée par la ministre de l’Economie, du plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine EBOUKA-BABAKAS a arrêté la date du début des opérations de comptage physique de la population en vue d’accélérer ce processus qui vise permettre au pays de « …disposer d’informations chiffrées actualisées sur l’effectif global de la population, sa répartition spatiale ainsi que sur ses caractéristiques, à l’usage de tous notamment les acteurs du secteur privé et de la société civile, les partenaires au développement et bien évidemment l’administration publique », a précisé le Ministre en charge de la statistique.
Les échanges au cours desquels les membres de cet organe ont pris connaissance de l’état d’avancement des travaux relatifs à cette grande opération statistique débutée en 2017 après la relance des opérations afin de donner de nouvelles orientations à l’équipe technique permanente.
Les participants membres de cette coordination ont pu formuler des recommandations pour la suite de la mise en œuvre du RGPH-5 en abordant les étapes restantes notamment le dénombrement principal dont la date de démarrage a été validée pour être soumise au premier ministre, chef du gouvernement à qui revient le pouvoir de prendre le décret y relatif.
Une phase déterminante pour la ministre qui a souligné l’urgence de tout mettre en œuvre pour finaliser les travaux du RGPH-5. « Nous arrivons à la phase critique où le dénombrement principal de la population ne peut pas être indéfiniment retardé au risque de réduire à néant tous les efforts humains et financiers déployés à ce jour », a-t-elle indiqué.
Pour le directeur général de l’Institut national de la statistique (INS), président du Comité technique national du recensement (CTNR), Gaspard Symphorien MBOU LIKIBI, a rassuré l’opinion sur la tenue de ce recensement en 2023. « Soyez en sûr qu’avant le 1er mai 2023, le recensement se fera, c’est-à-dire le dénombrement», a-t-il précisé.
Conformément aux orientations précédentes données lors des sessions antérieures de la coordination nationale, le comité technique national du recensement a tenu, en janvier dernier, une session au cours de laquelle les documents techniques qui ont été soumis à l’appréciation et la validation.
L’opération qui a déjà permis la mise en œuvre par l’équipe permanente des étapes comme l’évaluation du précédent recensement (RGPH 2007), l’élaboration des documents méthodologiques et techniques, le recensement pilote, l’évaluation du recensement pilote et la réalisation de la cartographie censitaire générale doit se poursuivre, notamment dans sa phase cruciale du dénombrement principal de la population. L’instance technique devra après s’atteler à l’exécution des étapes restantes constituées, entre autres, de la formation des agents recenseurs et des superviseurs qui seront sélectionnés; l’opération de dénombrement proprement dit ; l’enquête post-censitaire ; publier les résultats préliminaires, etc.
Cette phase du dénombrement qui devrait s’exécuter dans la période du 21 novembre au 20 décembre 2020 pour rendre disponible les résultats provisoires le 12 janvier 2021 ne s’est pas déroulée au rythme souhaité en raison de la double crise économique et sanitaire qui a frappé le Congo ces dernières années.
La mise en œuvre du cinquième recensement général de la population qui vise l’actualisation des données de base qui datent du dernier recensement réalisé en 2007, avec une population de 3 millions 697 mille 490 habitants, devrait permettre au gouvernement de se faire une idée précise sur l’effectif actuel de la population congolaise, quinze années après.
Photo 1 : Les membres de la coordination lors des travaux
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