Le premier secrétaire de l’Union Panafricaine pour la Démocratie sociale (UPADS), Pascal TSATY MABIALA a annoncé, répondant à la question d’un journaliste lors des vœux à la presse organisé le 13 janvier 2020 au siège du parti, que celui-ci n’adhère pas à la vision exprimée par le RDD, consistant à présenter un candidat unique lors de la présidentielle de l’année prochaine. Ces vœux ont été aussi l’occasion pour ce leader politique, chef de l’opposition congolaise de revenir, pour besoin de clarification, sur son message du 26 décembre 2019 dans lequel il proposait une prorogation de deux ans du mandat du Président de la république avec interdiction pour lui de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Rejet de la candidature unique de l’opposition en 2021
Sans surprise, au regard de la vision de transition politique de deux ans proposée par l’UPADS, le parti, par la voix de son premier secrétaire, a rejeté l’idée d’une candidature unique de l’opposition en 2021 proposée par le RDD , parti fondée par l’ancien Chef de l’Etat Jacques Joachim YOMBI OPANGO, aujourd’hui présidé par son fils. Pascal TSATY MABIALA s’est appuyé sur plusieurs cas des pays africains comme la RDC tout récemment où les partis de l’opposition n’ont pas pu trouver de consensus pour une candidature unique lors de la présidentielle de décembre 2018.
Reprécisions sur sa proposition de transition de deux ans
Une élection présidentielle en 2021, l’année constitutionnelle de sa tenue, l’UPADS ne la voit pas vraiment. Pour ce parti politique créé par l’ancien Président de la république, Pascal LISSOUBA, l’année propice est plutôt 2023. Les deux ans de prorogation du mandat de l’actuel Chef de l’Etat Denis SASSOU NGUESSO , dont Pascal TSATY MABIALA espère obtenir l’adhésion de ses concitoyens de la sphère politique , auront pour contenu, précise-t-il, la mise en place d’un gouvernement de consensus et d’union nationale, le retour au pays suscité ou volontaire de tous les exilés politiques et des autres Congolais de la diaspora désireux d’exercer une vie politique, l’adoption d’un pacte républicain qu’il présente comme seul moyen d’élever la conscience nationale et patriotique dans un pays aux relents tribalo-ethniques avérés. Aussi propose-t-il l’organisation groupée en 2023 de toutes les élections.
Des réactions de la classe politique pas du tout conciliantes pour l’UPADS
Le premier secrétaire de l’UPADS sait déjà, un peu plus de deux semaines après sa proposition, ce que les acteurs politiques pensent de la proposition de son parti : « D’un coté,(…) le PCT (Ndlr : Parti au pouvoir) s’y oppose farouchement. De l’autre, certains de mes amis de l’opposition, toujours dans l’outrance avec ce discours usé de matamore propre à la comédie espagnole, auquel personne ne prête la moindre attention, la rejettent sans proposer une alternative crédible. Et au centre des deux courants extrêmes, notre proposition qui s’accompagne de la responsabilité que requiert une question aussi essentielle. Pour conclure sur ce débat, je reste convaincu que la démarche que nous proposons comporte plus d’avantages que d’inconvénients pour le peuple congolais ».
Par ailleurs, interrogé sur la position qu’adopterait l’UPADS au cas où cette proposition n’obtiendrait pas l’assentiment de la classe politique, notamment sur une candidature ou pas de l’UPADS en 2021, Pascal TSATY MABIALA a préféré garder le mystère. « Le parti se prononcera ».
Photo : Pascal TSATY MABIALA lors de son adresse à la presse
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