Les députés et sénateurs congolais entendent rendre effective et opérationnelle une alliance dite de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Légiférer plus efficacement en faveur le l’agriculture est le pilier essentiel de cet engagement politique rendu publique par l’Assemblée nationale le 30 octobre 2017, et qui devrait impulser une nouvelle dynamique dans les relations entre le Parlement et des agences de l’ONU, à savoir la FAO, le PAM et l’UNICEF qui sont des partenaires dans la mise en ouvre de ce projet de l’Alliance voulue opérationnelle à d’ici fin premier trimestre 2018. Un atelier de sensibilisation des parlementaires sur le sujet a eu lieu à Brazzaville le jeudi 28 décembre 2017.
Au Congo, 600 milliards de francs CFA sont dépensés chaque année par le pays pour importer des aliments, moins de 5% des terres arables sont mises en valeurs, 14 , 2% des ménages souffrent d’insécurité alimentaire, la part accordé à l’agriculture dans le budget national n’atteint pas 5% a-ton appris . Pourtant, le pays dispose d’atouts naturels indéniables pour le développement de l’agriculture (sols, hydrographie, pluviométrie, etc). Dans le cadre de cette alliance, les parlementaires, dépositaires essentiels des engagements politiques, devraient travailler à augmenter le budget alloué à l’agriculture dans le budget de l’Etat. Le premier test est donc le budget exercice 2018 qui sera examiné dans les prochains jours. Les Nations unies sont convaincus que « les parlementaires sont les mieux placés attirer l’attention sur la question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au plus haut niveau de l’agenda politique et législatif, compte tenu de leur responsabilité législative, budgétaire et de contrôle ».
Au cours de l’atelier , l’exposé du Consultant de la FAO axé sur la présentation de l’Alliance a ouvert la voix à des débats très nourris , signe de l’intérêt des parlementaires pour ce sujet de l’accès à la nourriture de qualité et en quantité suffisante par les Congolais, même si le nombre de députés et de sénateurs présents dans la salle des conférences internationales du Palais des Congrès était peu représentatif, au regard du nombre total des parlementaires des deux chambres dont les Présidents étaient représentés par leur vice présidents. Messieurs BOUITI VIAUDO premier vice président de l’Assemblée nationale et Alphonse BOUDONEZA, deuxième vice Président du Sénat qui ont respectivement ouvert et clôturé les travaux de l’atelier. Suze Percy FILIPPINI, Représentante de la FAO au Congo a indiqué dans son adresse qu’ « il a démontré que les améliorations en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle sont dues principalement aux politiques, aux programmes et aux cadres ancrés dans la législation sur sécurité alimentaire et nutritionnelle ». Elle a par ailleurs émis le vœu que le Congo soit le deuxième pays africain, après Madagascar, a disposer d’un tel outil.
L’agenda
Les parlementaires qui, visiblement, veulent aller vite dans ce dossier crucial ont entériné lors de l’atelier les propositions du bureau de l’Alliance tel que présenté par le Consultant de la FAO. On note que la présidence et la vice présidence sont partagées par les Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Les autres postes du bureau sont partagés par députés et sénateurs.
Plusieurs chantiers attendent les parlementaires. On peut citer entre autres la préparation des textes sur les orientations stratégiques de l’Alliance et leur validation, l’organisation d’un échange d’expérience entre parlementaires congolais et malgaches, l’élaboration des statuts de l’Alliance, la préparation du mémorandum de collaboration entre l’Alliance et la FAO
Photo : Les parlementaires lors de l’atelier ( Crédit Groupe Congo Médias).
