Le Congo connait depuis le 16 janvier 2020 des difficultés d’accès à internet avec une journée du 16 janvier particulièrement difficile, au cours de laquelle ce service très essentiel dans le quotidien des administrations, des banques , des entreprises et des citoyens en général était inexistant, allant jusqu’à perturber fortement le service mobile money fournit par les opérateurs de téléphonie mobile Airtel et MTN. L’agence de régulation des postes et communications électroniques par la voix de son directeur général, Yves CASTANOU, a fixé le vendredi 17 janvier 2020 l’opinion nationale sur les causes de cette situation. Il s’agit de la rupture du câble sous marin WACS, l’unique auquel le Congo est connecté, dans une zone qui n’est pas encore identifiée avec précision, en attendant les conclusions des missions techniques à déployer sur le terrain, même si l’on parle d’une région qui pourrait se situer entre le Nigéria et le Cameroun. C’est une situation, a-t-on appris, qui touche tous les pays de la cote ouest de l’Afrique.
Yves CASTANOU a en outre confirmé l’information qu’Airtel avait fournit à ses abonnées , faisant état de la rupture d’un autre câble, le Sat 3 près de Londres. Il s’agit d’un câble que le Congo capitalise via l’Afrique du sud, puisqu’il relie ce pays à l’Angleterre. L’objectif du point de presse de l’agence de régulation du Congo organisé en présence des représentants des opérateurs Congo Télécom, MTN et Airtel était entre autres de faire taire les spéculations qu’il y a eu autours de cette affaire . Des spéculations au nombre desquelles figurait celle faisant état sur les réseaux sociaux, a dit Yves CASTANOU, d’une manœuvre de l’ARPCE de couper internet.
Selon les experts, a dit le Directeur général de l’ARPCE, il s’agit d’un phénomène sans précédent. Car, même les voies de redondance (sortes de voies de secours) sont touchées, ce qui complique cette situation qualifié de rare par le régulateur. Une chose est sûre, des bateaux sont en préparation a signifié Yves CASTANOU pour se rendre sur le terrain, identifier le lieu ou l’accident technique s’est produit, aux fins d’assurer les réparations nécessaires. Seulement, il faudra s’armer de patience car les opérations de réparation pourraient durer entre quatre et six semaines.
Les routes alternatives en cours d’exploration, l’engagement des opérateurs
Yves CASTANOU a salué l’action des opérateurs de téléphonie, fournisseurs d’accès internet qui s’emploient à rechercher des routes alternatives : « Les groupes Airtel et MTN se battent pour trouver des solutions ainsi que Congo Télécom (…) je peux vous dire que depuis hier les opérateurs sont en train de travailler pour rétablir le service. Hier le service était pratiquement impossible, aujourd’hui vous avez constaté qu’on peut recommencer à avoir accès à internet, mais c’est encore dégradé, c’est lent (…) Tant que le problème n’est pas réglé on ne peut pas arriver à une restauration complète, mais ça va se faire de manière progressive ». Il se trouve cependant, a précisé l’orateur que les routes alternatives trop sollicitées en ce moment, sont saturées.
Au sujet du câble WACS, il est à noter que celui-ci relie l’Afrique à la Grande Bretagne. Sa capacité de transmission est de 5,2 Térabits, il utilise des longueurs d’ondes de 40 G de longueur 14.000 kilomètres. Signalons qu’en termes de perspectives, la connexion a d’autres câbles par le Congo a été souhaité par le régulateur.
Photo : Le Directeur général au centre lors du point de presse, encadré par les responsables des opérateurs ( Crédit Groupe Congo Médias).