Lors d’une session tenue le vendredi 9 septembre 2022 à Brazzaville, sous le patronage de son Vice Président Jean Pierre NGOMA, le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), le régulateur de la communication dans le pays, a plaidé pour une revue en hausse de son budget. Les contraintes financières de cette institution ont en effet été mises à nu lors de la mission de régulation des récentes élections législatives organisées en juillet dernier dans le pays.
Plusieurs difficultés liées à l’insuffisance des ressources matérielles et financières sont relevées par le rapport du Conseil en ce qui concerne la régulation des dernières élections législatives. Nonobstant ces difficultés, le travail a été bien fait par le Conseil supérieur de la Liberté de communication, a indiqué Asie Dominique de Marseille , Haut Conseiller. Devant cette réalité, le rapport attire l’attention des autorités pour un renforcement du budget de cette institution qui a subi les effets de la crise sanitaire du covid 19 , « car cela va nous permettre d’organiser les formations des journalistes dans tous les départements, pas seulement en période électorale, mais aussi en période non électorale », a expliqué ce Haut conseiller dans une interview accordée à la presse.
Le budget du Conseil supérieur de le Liberté de communication demeure faible, pas du tout proportionnel aux actions prévues dans nos programmes, déplorent les Haut conseillers. « Avant le Covid nous avions un budget acceptable, avec la survenue de cette pandémie, ce budget a chuté. Aujourd’hui, avec la stabilisation de la pandémie nous voulons bien que notre budget soit rehaussé pour que nous nous fassions bien notre travail, car sans argent il est difficile d’être performant », a martelé Asie Dominique de Marseille.
Des contraintes financières certes, mais pas que !
Le rapport sur la couverture des élections législatives de juillet 2022 examiné par les Hauts conseillers met en relief beaucoup de difficultés. Celles-ci ont un lien avec la formation des journalistes. Une formation qui devra permettre à ces derniers d’être plus performants dans leur travail.
Aussi, constate le régulateur, les responsables de certains medias privés ne se sont pas montrés coopératifs au niveau attendu par le Conseil, car n’ayant pas ouvert leurs colonnes et plages à tous les candidats. Ici, le recadrage a été fait : « Si votre media privé est retenu par le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication pour la couverture d’une élection, vous devez accorder la parole à tous les candidats. Or certains medias, au nom de ce qu’ils sont privés ont fait entrave à cette disposition ».
Une adresse directe aux décideurs
Les rapports du Conseil supérieur de la liberté de communication dont les destinataires sont les autorités du pays, présentent le baromètre du fonctionnement de la démocratie en matière de liberté d’expression dans le pays , et de la couverture médiatique, a indiqué Asie Dominique de Marseille : « Il faut prendre en ligne de compte les désidératas relevés par les hauts conseillers au cours de leur collège, pour que les autorités améliorent la gouvernance », a-t-il martelé, avant de rappeler le rôle de cette institution républicaine : « Le rôle du Conseil est de gérer le communication sur toute l’étendue du territoire national. Cela nécessite que nous allions rencontrer les acteurs qui entrent en ligne de compte, entretenir les professionnels de la communication, les propriétaires des medias, les différents leaders qui entre dans le domaine de la communication à savoir les hommes politiques, les associations et autres. Il faut que ces derniers sachent communiquer. Pour cela il convient d’organiser des séminaires à travers le pays. Ces problèmes là nécessitent des moyens, voila pourquoi nous plaidons pour un budget à la hausse ».
Photo : Le Vice président et la Secrétaire comptable durant des travaux (Crédit Groupe Congo Médias)
