Des femmes agricultrices de la ville de Sibiti dans le département de la Lékoumou au sud du Congo ont été réunies récemment par la Directrice départementale de la promotion de la femme Catherine KOUE NGUOULOU au centre des femmes et filles de la ville pour une causerie débat axée sur l’importance des groupements coopératifs dans la vie des femmes.
Au cours de cette rencontre, la Catherine KOUE NGUOULOU a demandé aux femmes de s’organiser en groupements pour une main d’œuvre efficace et une production plus grande. Cela pour « que nous arrivions à une autonomie en ce qui concerne les produits de base ». Autre objectif visé, faire en sorte que la femme de la Lékoumou soit capable de lutter contre l’insuffisance des denrées alimentaires sur le marché, et de combattre la malnutrition chez les enfants qui un peu partout va grandissant.
Cette invite trouve bien son sens car le travail en groupements n’est plus d’actualité chez les femmes dans ce département, en raison de la mauvaise gestion des fonds et des dotations mis à la disposition des femmes responsables des groupements, ainsi que le manque de transparence. Des comportements décriés qui ont donc plombés l’approche du travail en groupe chez les femmes depuis quelques années. Ainsi, un changement de mentalité a été encouragé lors de la conférence débat. Il convient de dire que la pratique de l’activité agricole dans le département de la Lékoumou n’est pas toujours aisée. Les contraintes sont en effets nombreuses : location des terres pas toujours disponibles à 20.000f CFA, location d’outils de travail, pistes agricoles non aménagées, difficultés de s’approvisionner en semence, entre autres. Les femmes ont donc de fait demandé de l’aide pour les semences de haricots, de pommes de terre, d’oignons, de tomates, etc. Des femmes qui ont du reste favorablement apprécié l’approche de travail en groupe et ont pris l’engagement de changer leurs mentalités pour faire avancer l’activité agricole. Elles proposent en outre que le gouvernement modernise l’agriculture dans le département de la Lékoumou.
Il sied de noter que l’expérience a démontré que le travail en groupements est très efficace en ce qu’il garantit une grande production. En tout cas les femmes l’on compris et veulent montrer à la communauté nationale la valeur de la femme qui cultive la terre et qui se bat pour sortir de la précarité.
Photo d’illustration : Des femmes dans un champs de manioc ( Droits réservés)
Cet article a été rédigé sur la base de l’intervention téléphonique de Clarisse MILANDOU, journaliste a la radio Ibiti FM de Sibiti, correspondante de l’émission Bonjour le Congo produite par notre agence et diffusée sur un réseau de radios à travers de Congo et sur notre site internet.Vous pouvez écouter l’intervention audio de Clarisse MILANDOU dans l’émission du 30 mars 2018
