ELECTION LEGISLATIVES ET LOCALES 2022

CONGO/LÉGISLATIVES 2022: LE GOUVERNEMENT DEMANDE L’INVALIDATION DE LA CANDIDATURE DE LEONIDAS MOTTOM MAMONI

« Les organes compétentes concernés par la préparation et l’organisation des élections, scrutin des 4 et 10 juillet 2022, en tireront toutes les conséquences conforment à la loi ».

Le Ministre en charge de la décentralisation, Guy Georges MBAKA, a invité les organes en charge de l’organisation des élections à tirer les conséquences de la situation de Léonidas MOTTOM MAMONI, Candidat investi du Parti Congolais du Travail (PCT), dans la deuxième circonscription électorale de Ouesso, dans la Sangha. La déclaration rendue publique au soir du vendredi 1er juillet 2022 annonce les couleurs d’une imminente invalidation de la candidature de l’actuel deuxième questeur de l’Assemblée nationale pour avoir tenu des propos non-républicains qui frisent la division, l’ethnocentrisme, la haine tribale et le régionalisme.

Le sortde l’ancien ministre de la culture est presque scellé. La double sortie médiatique faite, ce vendredi 1er juillet, par le Secrétariat permanent du PCT et le Ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation pour condamner le comportement affiché par le candidat MOTTOM n’est pas un fait anodin et aura de sérieuses conséquences sur la carrière politique de l’intéressé.

Si le parti au pouvoir qui a investi ce dernier aux législatives, scrutin des 4 et 10  juillet prochain, à Ouesso 2, dans le département de la Sangha, est sorti de sa réserve pour condamner avec véhémence son comportement,  annoncer le retrait de sa confiance au candidat et la prise des sanctions disciplinaires à son encontre, le Ministre Guy Georges MBAKA est allé plus loin en enjoignant la Direction Générale Affaires Electorales(DGAE) et la Commission Nationale Electorale Indépendante(CNEI), organes en charge de l’organisation des élections en République du Congo, à tirer les conséquences qui s’imposent conformément aux dispositions de la loi électorale.

Dans sa déclaration, le Ministre de la décentralisation a rappelé à opinion nationale avoir attiré l’attention des acteurs politiques, lors d’une rencontre prélude à l’ouverture de la campagne, sur la nécessité pour chacun de respecter les règles de jeu  et de contribuer au bon déroulement du double scrutin dans la paix sur toute l’étendue du territoire national avant de condamner l’attitude du candidat du PCT. Il précise que Léonidas MOTTOM a foulé aux pieds  ses orientations du 23 mai 2022.

«Monsieur Léonidas Carrel MOTTOM MAMONI a fait, le mercredi 29 juin 2022 a faveur d’une réunion publique tenue dans le cadre de la campagne électorale en cours, une déclaration, devenue virale sur les réseaux sociaux, dans laquelle ce candidat prône la désunion nationale tout en faisant l’apologie de la haine tribale et du régionalisme ». La déclaration tapageuse de Léonidas Carrel MOTTOM MAMONI porte gravement atteinte à l’unité et à la cohésion nationale et enfreint manifestement aux dispositions de la loi électorale notamment en ses articles 42-1 nouveau et 42 -2 ».

Rappelant que la loi électorale prévoit des sanctions sévères  à l’encontre de tout candidat qui, incite par parole, agissements de quelques natures que ce soient,  trouble la sérénité de la campagne électorale ou met en péril le scrutin, le ministre a indiqué que : « Les organes compétentes concernés par la préparation et l’organisation des élections, scrutin des 4 et 10 juillet 2022, en tireront toutes les conséquences conforment à la loi ».

Les causes d’une élimination prématurée de la course…

Le candidat du PCT à Ouesso a au cours d’une rencontre publique, tenue le 29 juin dernier, avec les populations de sa circonscription électorale usé d’un langage peu orthodoxe à l’endroit des partis politiques de ses principaux challengers à ce scrutin. Dans l’extrait d’une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, ce candidat, s’exprimant en lingala, devant la population n’a pas hésité de prononcer des propos tribaux qualifiés par le Secrétariat permanent de son parti et par le ministère en charge de la décentralisation « d’attentatoires aux valeurs de paix et d’unité nationale ».

Comme un bon pasteur de l’église de réveil devant des fidèles, Léonidas MOTTOM MAMONI a invité les populations de la Sangha en général et de Ouesso en particulier à barrer la voie, par les urnes, aux différents adversaires des candidats du parti au pouvoir dans les 9 circonscriptions électorales que compte ce département qu’il présente comme le fief exclusif du PCT. Il a oublié non seulement que la loi encourage même l’implantation de chaque parti politique sur l’ensemble du territoire national et que le pays a déjà vu des candidats se faire élire dans des circonscriptions où ils ne sont pas forcément originaires.  

« Le fief de l’UPADS n’est pas ici dans la Sangha, le fief  du PCAP n’est pas ici dans la Sangha et le  fief du PRL n’est pas ici dans la Sangha. Ici, dans les 9 circonscriptions de la Sangha, ce sont les députés du PCT qui doivent être élus », scandait-il.

Dans son discours  tendant à semer la division entre les populations du nord du pays à celles du sud et à ressusciter le vieux démon de la haine tribale, le deuxième questeur de l’Assemblée nationale a poursuivi son intervention en interrogeant les populations « …si on peut prendre l’un de vous (originaire du nord du pays) pour faire de lui un député à Dolisie  ou à Mouyondzi (circonscription électorale du sud du pays) » avant de s’interroger « …si la Sangha est devenue une terre où tout est permis ».

Pour lui, le choix des électeurs de ce département où seul le PCT a droit de cité devrait se faire sur la base de l’appartenance régionale ou ethnique, une stratégie de campagne qui lui a valu la confiance du parti, avec des sanctions disciplinaires en option ainsi qu’une invalidation de sa candidature par les organes habiletés.  

A l’heure où les mutations engendrées par l’avènement des nouvelles technologies de l’information font de nos petits secrets des secrets de polichinelle, les utilisateurs de ces produits en général et les politiques en particulier, devraient faire preuve de  prudence pour éviter des désagréments de tout genre. Si les réseaux sociaux sont devenus un canal de diffusion des informations officielles dans certains pays, ils sont aussi devenus un terrain de guerre virtuelle où sont exposés  certains faits et s’affrontent des courants politiques qui ne peuvent s’exprimer sans porter le masque de l’internet.

Photo : Le candidat du PCT

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