Le Sénat congolais a ouvert le samedi 1er février 2020 la huitième session ordinaire administrative dans un contexte « de persistance de la crise économique et financière qui continue à secouer durement notre pays, même si l’on observe des signes encourageants », comme l’a dit Pierre NGOLO, le président de cette institution, et de décès d’une sénatrice, Emilienne Charlotte LEKOUNDZOU. Qu’à cela ne tienne, ce sont au total 22 affaires sur la table des sénateurs, en plus de la séance des questions orales au gouvernement avec débat et des questions d’actualité.
Dans la majorité des affaires, le Senat est la deuxième chambre du Parlement saisie. Il n’est saisi en première instance que pour cinq affaires. Il s’agit entre autres du projet de loi portant institution de l’assurance obligatoire des risques sportifs, du projet de loi autorisant la ratification de la convention sur la sûreté nucléaire, du projet de loi autorisant l’adhésion à la convention commune sur la gestion du combustible usé et sur la sureté de la gestion des déchets radioactifs. Une autre affaire, une proposition de loi, ce qui se fait de plus en plus rare tant les projets de loi prennent le dessus, elle porte sur la codification d’une procédure unique de mariage en république du Congo.
Les anciennes affaires sont majoritaires
Sur les 22 affaires, 17 sont anciennes, reconduites lors de la septième session d’octobre à décembre 2019. Les nouvelles affaires il y en a cinq. Nous pouvons citer le projet de loi autorisant la ratification de la convention sur la sûreté nucléaire, la proposition de loi portant sur la codification d’une procédure unique de mariage en république du Congo, le projet de loi autorisant la ratification du deuxième protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort.
Des dérives des libertés individuelles épinglées
Dans son discours d’ouverture, Pierre NGOLO a exprimé son inquiétude face « aux dérives des libertés individuelles, qui se matérialisent à travers les réseaux sociaux et certains médias, des propos ignobles, qui perturbent et troublent notre société, nos familles, et personne n’est à l’abri d’une médisance aux conséquences multiformes incalculables (…) ainsi, convient-il que gouvernement, Parlement, nous prenions toutes les mesures indispensables, à limiter les conséquences occasionnées par cette nouvelle forme de criminalité moderne».
Par ailleurs, le président du Sénat a indiqué que cette session va œuvrer pour la réussite de la politique du gouvernement en l’interpellant sur la nécessité de produire les textes et de mener des actions qui améliorent la vie des citoyens.
Photo : Une vue du bureau du senat ( Archive Groupe Congo Médias)
