Éclairer la lanterne des Sénateurs d’une part et celle des populations de la ville capitale de l’autre sur la situation déplorable de pénurie de carburant qui cause des longues files d’attente de véhicules dans les stations d’essence était l’affaire inscrite à la plénière du Sénat du jeudi 22 février 2018, dans la salle des Congrès dudit Palais.
Suite logique de la question d’actualité adressée au Premier Ministre, Chef du Gouvernement par le Sénateur Zely Pierre INZOUNGOU MASSANGA le 20 février 2018, cette pleinière était axée sur la justification, les causes et les dispositions prises pour trouver une solution définitive au problème. Face à cette question, le gouvernement a répondu par deux interventions. Celle de Firmin AYESSA, Vice Premier Ministre chargé de la fonction publique, de la reforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale et celle de Pierre OBA, Ministre des Mines et de la Géologie.
Après avoir énuméré les cas dans lequels le Congo pourrait être confronté aux difficultés d’approvisionnement en carburant, Firmin AYESSA a indiqué que « Le problème de pénurie est surtout dû aux difficultés de transport entre Brazzaville et Pointe-Noire ». C’est donc une question de logistique qui met Brazzaville en difficulté. La suspension des activités du Chemin de Fer Congo Océan (CFCO) depuis plusieurs mois et le fait que par route la quantité transportée n’est pas suffisante poursuit –il, « nous n’avons pas de difficultés au niveau de la production à Pointe-Noire, nous avons du produit en quantité suffisante à Pointe-Noire au niveau de la CORAF ». Des difficultés essentiellement d’ordre technique et logistique a-t-il martelé.
Parlant des difficultés de transport par voie routière le Ministre Pierre OBA, assurant l’intérim du Ministre des Hydrocarbures a souligné que le transport du carburant est soumis aux escortes militaires qui se font « Tous les 10 ou 14 jours après un assemblage de plus de 100 camions citernes. Ce qui cause d’énormes retards se traduisant par l’assechement continu des bacs de stockage au niveau de Brazzaville ».
Face cette situation a-t-il poursuivi, le Ministère des Hydrocarbures a trouvé comme alternative les approvisionnements de Brazzaville via Kinshasa en RDC. C’est ainsi que plusieurs tonnes de carburant étaient arrivées à Brazzaville le mercredi 21 février 2018 et sont en cours de livraison dans les stations services.
A long terme, le Congo a déjà signé des contrats de construction de deux raffineries de capacité de cinq millions et de dix millions de tonnes par an ainsi que la construction d’un centre pétrochimique d’une capacité d’un million de tonnes par an , tous à Pointe-Noire.
Clôturant les travaux de cette plénière Pierre NGOLO, Président du Sénat a réitéré l’appel du Chef de l’Etat à tous les citoyens de s’investir pour que « la paix soit restaurée au Pool et que la sécurité soit totale et que soit garantie la liberté de mouvement et des biens sur toute l’étendue du territoire national ».
Photo : Les longues files d’attente sont devenues légions à Brazzaville (Droits réservés)
