Le président de l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo(APEEC), Christian Grégoire EPOUMA, a balayé d’un revers de main le droit pour Hervé MANANA, ex-directeur du CEG Nganga Edouard, de bénéficier de la présomption d’innocence dans l’affaire de tentative de viol sur de jeunes filles mineures, élèves au sein de cette école publique de Brazzaville dont il est accusé. Le premier parent d’élèves du Congo a indiqué avec fermeté que l’association qu’il préside suivra ce dossier au niveau judiciaire pour que le directeur pédophile soit jugé et condamné conforment aux textes portant protection de l’enfant et de la jeune fille en vigueur au Congo.
Le scandale sexuel dévoilé au grand jour, le lundi 6 février 2023, n’a laissé personne insensible face aux actes d’une extrême cruauté qu’Hervé MANANA avait l’habitude de poser, depuis quatre bonnes années, sur des jeunes filles mineures du collège Nganga Edouard. Pour vite rassurer et maintenir le bon climat au sein de cette structure scolaire qui intègre le CEG et le lycée, après la mise aux arrêts du présumé prédateur sexuel par les services de police, le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean Luc MOUTHOU, est allé présenter et installer, le mercredi 7 février, Jean Michel Nziengui, le nouveau directeur choisi pour présider à la destinée de cette école.
Présentant le nouveau directeur aux élèves réunis autour du mas, Jean Luc MOUTHOU a invité les élèves à ne pas se laisser abattre par les curieux évènements qui se sont produit au sein de l’établissement et se reconcentrer sur le principal objectif. « Nous sommes venus vous rassurer que ce qui s’est passé au collège Nganga Edouard ne doit pas vous déboussoler, ni nous éloigner de nos objectifs en terme d’apprentissage. Nous sommes au fond très attachés à ces jeunes filles qui ne demandent qu’à apprendre. Elles viennent au collège et au lycée pour apprendre. Nous sommes ici aussi pour tordre le cou à une certaine pratique des antivaleurs que l’on retrouve hélas, quelque fois, au sein de notre système éducatif, mais aussi dire qu’il n’en sera plus jamais ainsi ni à Nganga Edouard ni dans aucun autre établissement scolaire de notre pays », a rassuré le ministre.
Une première mesure administrative saluée par les élèves et le corps enseignant, mais qui n’est pas insuffisante pour l’Association des parents d’élèves et étudiants du Congo(APEEC) qui a promis, par le biais de son président, aller plus loin dans cette affaire. En effet, L’APEEC a annoncé son intention de suivre de très près l’affaire Hervé MANANA au niveau judiciaire pour que le droit soit dit et que le désormais ex-directeur de cette école écope d’une sanction à la hauteur de ses actes. Une sanction qui devrait, selon président de l’Apeec, servir d’exemple à ceux qui veulent s’aventurer dans ce chemin.
« Le ministre a pris des dispositions pour présenter et installer un nouveau directeur, mais celles-là, elles sont administratives et nous souhaitons vivement que cela aille plus loin, conformément aux textes en vigueur ; la loi Portela, elle n’a pas été abrogée, mais elle a été amendée par la loi portillon, la loi cadre de 2010 et la loi 15-66 qui protège la jeune fille », a précisé Christian Grégoire EPOUMA, président de L’APEEC.
Tout en fustigeant la pratique consistant à profiter de la situation de vulnérabilité de des jeunes filles pour procéder au chantage, le président a précisé que : « L’APEEC va suivre ce dossier, mais au niveau judiciaire. Nous n’envoyons nos jeunes filles à l’école pour venir connaitre des actes de débauche ».
Le premier parent d’élèves du Congo qui dit avoir été bouleversé par cette la nouvelle s’est félicité de l’ingénieuse idée de la jeunes fille victime des appétits sexuels de son directeur de recourir aux nouveaux outils de communication pour réunir assez de preuves contre son bourreau. Une démarche qui permet, selon lui, d’aller plus vite dans la procédure puisqu’elle permet de ne plus tergiverser et verser dans des supputations de tout genre sur la véracité des faits qui sont reprochés au présumé coupable.
Pour lui, la culpabilité de Hervé MANANA est déjà établie au regard des preuves réunies par l’élève. « Nous partons du principe que la présomption d’innocence avait été comme balayée par notre jeune fille qui a eu le réflexe de s’appuyer sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour réunir assez de preuves contre ce directeur. Alors nous osons croire que c’est le rare qui s’est fait avoir ou encore il y en a encore comme ça, nombreux dans la nature, en train véritablement de mettre dans des situations inconfortables nos jeunes filles qui viennent à l’école pour pouvoir acquérir la connaissance. J’aurais pu parler de la présomption d’innocence, mais on nous a démontré que notre jeune fille avait pris le soin d’enregistrer les menaces, les avances et les propositions rocambolesques de la part du directeur. A ce moment-là, on ne peut plus se jeter en conjecture parce que si cette jeune fille n’avait pas réussi à enregistrer son encadreur, je crois qu’aujourd’hui, on serait là en train de faire trop de suppositions. On partirait dans tous les sens pour dire que la jeune fille, elle est tellement bête qu’elle a inventé une histoire», s’est réjoui le président.
Photo : le ministre et les élèves de Nganga Edouard
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