Eradiquer l’exploitation, les abus et harcèlement sexuels (SEAH) dans l’espace professionnel et dans les communautés constituent une préoccupation des pouvoirs publics. Une problématique inscrite au cœur de la session de formation qui rassemble des acteurs gouvernementaux et des organisations non gouvernementales du 16 au 19 janvier 2023 à Brazzaville. L’atelier est organisé par les Nations unis en collaboration avec le ministère de la santé et de la population.
Article rédigé avec Gad TATY
Les acteurs seront appelés à améliorer la compréhension de la ripostes contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuel ; à respecter le code de conduite et les politiques de l’organisation ; à comprendre l’importance de disposer d’un système d’établissement de rapports qui fonctionne bien ; à acquérir une meilleure compréhension des principes et des contraintes /défis de la mise en place d’un CBCM.
Lors de la cérémonie de lancement de l’atelier, le Représentant résident des Nations Unis au Congo a partagé la vision des Nations Unis en ce qui concerne les harcèlement et abus sexuels : « L’objectif dudit atelier donc renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux sur la problématique de la prévention et la riposte contre les exploitations et abus sexuels. Notre vision est de réduire et d’éliminer l’extrême pauvreté, d’assurer la durabilité du développement économique et social, de renforcer la dignité et les droits de l’homme et de prévenir les conflits».
Pour sa part , le ministre de la santé et de la population, Gilbert MOKOKI, qui a ouvert les travaux, a martelé sur l’importance d’éradiquer ce fléau au Congo : « Ce phénomène qui déshonore l’être humain est une grande préoccupation dans le monde et évoque toute forme de contraintes ou contact physique impliquant l’utilisation des personnes et tous âges à des fins de stimulations sexuelle. Le gouvernement travaille avec les églises pour conscientiser les populations sur les méfaits des abus et des harcèlements sexuels , dans les milieux professionnels, les établissements scolaires, les universités, les communautés, la force publique ….».
Le ministre de la santé, de la population a renchéri en encourageant les participants : « Je vous exhorte tous à prendre conscience de la complexité du phénomène et de la nécessité d’avoir un réseau performant et inclusif pour mieux riposter à ce mal ». Bien normal , car les abus sont des actes inhumains, qui peuvent être d’ordre verbal, visuel ou psychologique et qui portent atteinte à la pudeur et à la dignité de l’homme.
Le Congo très conscient de cette situation, a conclu le ministre , a déjà entrepris plusieurs actions orientées lutte contre l’exploitation, les abus et harcèlement sexuel. On peut citer la ratification depuis 2009 des instruments juridiques internationaux de protection des droit de l’homme et de l’élimination de toutes sortes de discrimination à l’égard des femmes ; l’insertion dans son code pénal des articles qui condamnent l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuel ; l’adoption de la loi n°4-2010 du 14 juin 2010, portant protection de l’enfant en République du Congo ; l’adoption de la loi n°19-22 du 4 mai 2022 appelée ‘’loi MOUEBARA’’ portant sur la lutte contre les violences faites aux femmes, qui qualifie les différentes violences faites aux femmes et qui prévoit non seulement les sanctions des auteurs, mais aussi l’assistance aux victimes .
Photo : La photo de famille ( Crédit Groupe Congo Médias)
