La deuxième édition du Festival International Bimoko s’ouvre le vendredi 26 juillet 2019 à Boko, dans le Département du Pool et permettra aux festivaliers venus de la Cote d’Ivoire, du Cameroun de la République Démocratique du Congo ainsi que ceux de Brazzaville et des villages voisins de ce district de vibrer au rythme des activités culturelles axées sur l’oralité afin de redonner vie à l’art et aux traditions ancestrales oubliées. C’est ce qui ressort de la conférence de presse prélude à ces activités, tenue le jeudi 25 juillet 2019, au cercle culturelle Sony Labou Tansi de Brazzaville par Lynna BERY, Promotrice dudit festival.
Echanger autour des traditions africaines en général et congolaises en particulier pour réveiller ces traditions sur lesquelles se fondaient les sociétés africaines afin de reconstruire les valeurs culturelles kongo, tel est l’objectif visé par le Festival International Bimoko qui se déroule du 26 au 29 juillet à Boko, dans le Pool.
Initié par sa promotrice Lynna BERY, ce festival est présenté comme un moment de partage autour du feu entre les festivaliers et les populations locales de cette sous-préfecture du Pool. Des soirées culturelles dédiées aux contes, aux légendes, aux proverbes, aux chants et danses folkloriques, et les parades littéraires, le jour au profit des élèves de cette contrée, sont entre autres, les principales activités qui rythmeront les quatre jours que durera ce festival. L’objectif poursuivi est de raviver ces valeurs culturelles qui constituent l’identité culturelles congolaises laissées à l’abandon.
« … nous avons eu l’initiative de créer Bimoko pour qu’ensemble nous puissions déceler et mettre au goût du jour ce qui hier nous liait dans la vie avec les ainés. Cette initiative qui met également le tourisme en avant va se dérouler à sa deuxième édition à Brazzaville, Boko poste puis à MBami du 25 au 29 juillet 2019 », a indiqué la promotrice.
Cette dame de culture à multiple casquettes fait de la revalorisation des traditions kongo son combat et place le conte dans son contexte original en organisant ces soirées culturelles autour du feu et au village, ce depuis la première édition organisée 2018.
Pour mieux mener ce combat tant au niveau continental que national, où les traditions africaines sont toutes presque laissées à l’abandon par les jeunes générations coincées entre l’extrême envie de migrer vers la modernité et l’influence de la culture occidentale, le Festival Bimoko s’est ouvert à l’international avec la participation des représentants d’autres pays africains. Ainsi, trois festivaliers représentants trois pays ont répondu à l’appel de la promotrice pour venir partager, avec les populations de Boko et ses environs, les valeurs culturelles traditionnelles de leurs pays.
Il s’agit de entre autres du Chercheur Félix N’DIA, venu de la Cote d’Ivoire, de Martial KOUAMO NKENGNE, Réalisateur-scénariste et directeur du Festival International et éducatif KOMANE qui représente le Cameroun et du co-fondateur du Festival d’Improvisation théâtrale en milieu scolaire, S. KONDE pour la RD Congo. Trois invités qui vont, chacun selon son champ de prédilection, rythmer les soirées Bimoko.
Une participation bien appréciée par la promotrice pour qui cette présence marque une autre étape dans l’internationalisation du Festival International Bimoko. Ce bébé qui apprend encore à marcher, en raison du manque de moyens pouvant permettre à l’organisation de faire venir des artistes de tous les horizons et faire face à leurs besoins : « J’ai le réel plaisir de vous annoncer que Bimoko s’est ouvert à l’international, avec la participation active des Africains poussés jusqu’à nous par le vent de la solidarité et de l’engament de la défense de nos valeurs traditionnelles autour du conte », s’est réjouie Lynna BERY.
A noter qu’au cours de ces activités de la deuxième édition, une série de films éducatifs tournés vers la revalorisation des traditions africaines feront l’objet des projections. Il s’agira des films ramenés du Cameroun par Martial KOUAMO NKENGNE.
Au sujet de la promotrice, il est à souligner que le combat pour la revalorisation des traditions africaines ne constitue pas le seul champ de bataille sur lequel cette congolaise œuvre. Dans son travail d’écrivaine, de cinéaste, Lynna BERY met sa plume au service de la lutte contre la drépanocytose. C’est à ce titre qu’en reconnaissance de son talent et de ses efforts que le film « Demain est à nous », son tout premier court métrage, a été primé lors de la dernière édition du festival du cinéma au Cameroun.
Photo : La promotrice encadrée par ces invités lors de la conférence de presse
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