Le président de la fédération congolaise de handball, Ayessa NDINGA, s’est exprimé le samedi 12 aout 2023 à Brazzaville lors d’une conférence de presse, sur plusieurs questions qui touchent à la vie du handball congolais. Parmi ces points, l’explosive situation d’AS Otoho, ce club seniors dames que les dirigeants ont décidé de retirer des activités organisées par l’instance de gestion du handball. Cette décision du club finaliste du récent championnat national disputé à Brazzaville porte un coup à l’éclat du championnat national, au regard de la rivalité qui s’est instauré entre ces bleues et or et l’équipe de la DGSP. Une vraie attraction. Visiblement très affecté par cette situation, le président de la Fécohand a dit mener avoir entrepris des négociations avec le président d’As Otoho.
Je ne peux pas accepter d’amputer ce corps que j’appelle handball d’un de ses membres les plus importants », s’est exprimé d’emblée le président de la Fecohand, parlant d’As Otoho dans le système du handball national congolais.
En rappel, c’est dans une lettre adressée à la présidence de la fédération quelques jours seulement après le championnat national perdu en finale que ce club a décidé de débrayer. Un véritable coup de massue sur le handball national ! Très vite, des tractations. Une rencontre à huit clos a été organisée, mais le président de la fédération a préféré garder le mystère autour de son contenu : « Je ne pense pas qu’il m’appartient aujourd’hui de donner à l’opinion les sentiments qui avaient motivé sa décision. Je pense que le moment venu, le président de AS Otoho lui-même, pourra, s’il le souhaite, vous donner les raisons de sa décision. J’ai compris sa motivation mais je lui ai aussi fait part de ma peine et celle du monde du handball. Je pense que mes opinions ont pesé un peu plus que tous les motifs qui étaient les siens ».
Par ailleurs, l’orateur a opté pour la prudence en se réservant le droit de ne pas répondre à la question d’un journaliste qui lui demandait s’il y aurait une relation de cause à effet au regard du fait que la décision de As Otoho est intervenue juste après la finale du championnat. « Malheureusement je ne pourrai y répondre. Est-ce la goute d’eau qui a fait déborder le vase ? ça sera au président d’As Otoho de répondre à cette question ».
La préparation des Diables rouges dames pour le mondial et les qualifications des Jeux olympiques sur fond de précarité
L’orateur a en outre évoqué la préparation de l’équipe nationale dames qui est appelée à disputer la coupe du monde du 28 novembre au 17 décembre de cette année, ainsi que le tournoi qualificatif de quatre nations à Luanda (10 au 15 octobre) pour les jeux olympiques de Paris 2024 (Angola, Congo, Cameroun et Sénégal pour un qualifié). La préparation ne se déroule pas dans les conditions souhaitées, a déclaré Ayessa NDINGA. A ce jour, juste un bref stage de dix jours à Brazzaville avec l’aide des sponsors, puis les joueuses se sont dispersées. Le patron de la fédération a du reste appelé de tous ses vœux l’appui financier du ministère des sports pour permettre une bonne préparation des joueuses de l’équipe nationale pour les deux compétitions : « …il faut qu’on y aille ! Mais pour cela tout dépendra du nerf de la guerre, donc encore et une fois de plus de notre ministère des sports. C’est dans ces conditions-là que l’équipe se prépare. C’est vraiment difficile, il faut bien qu’on se le dise ».
Malgré les difficultés, le président reste positif quant à une participation louable à la coupe du monde. En effet, pour lui la participation de cette année au mondial ne doit plus se limiter à l’apprentissage comme lors de la dernière. Pour votre gouverne, le Congo est coincé dans un groupe relevé avec la Hollande, la République tchèque et l’Argentine.
Les Jeux olympiques devant la Coupe du monde
Interrogé sur ce qui serait mis en avant entre la coupe du monde et les Jeux olympiques, l’orateur a plutôt penché sur les Jeux Olympiques : « Pour moi, voir le Congo participer aux Jeux olympiques est un objectif très important. Cela fait aujourd’hui combien d’années que le Congo n’est plus parti aux jeux olympiques ? La Coupe du monde on ira, on est déjà qualifié. Maintenant il faut se qualifier pour les jeux olympiques ». Photo : Le président de la Fécohand
