Dans une déclaration officielle à l’occasion de la célébration le 2 février comme chaque année de la journée mondiale des zones humides, Arlette SOUDAN NONAULT, Ministre du tourisme et de l’environnement a rendu publique une déclaration le samedi 1 février 2020 dans laquelle elle a rappelé que la planète a perdu 50% de ces zones qui sont parmi les écosystèmes les plus riches et les plus diversifiés qui sont vitales pour la survie de l’humanité.
Propos recueillis par Francis MOUSSA, journaliste stagiaire
« Zones humides et biodiversité », est le thème choisi cette année pour la célébration de cette journée. Les zones humides qui ne représentent 6% des terres émergées, soit environ 778 millions d’hectares, sont pourtant parmi les écosystèmes les plus riches et les plus diversifiés qui soient vitales pour la survie de l’humanité. Elles figurent parmi les milieux les plus productifs de la planète du fait qu’elles fournissent l’eau et les éléments nutritifs dont plusieurs espèces de plantes et d’animaux dépendent pour leur survie.
La déclaration rappelle par ailleurs la nécessité de ces zones humides en ces termes : « A l’heure où les changements climatiques constituent une menace majeure pour l’humanité tout entière, rappelons-nous que les zones humides séquestrent 30% du carbone terrestre. Elles sont donc de véritable puits de carbone que nous devons à tout prix préserver (…), la préservation et la gestion durable des zones humides s’imposent par conséquent comme une nécessité mais aussi comme une responsabilité faces aux générations présentes et future ».
Seulement, il est à constater, comme l’a d’ailleurs indiqué la ministre, que les activités humaines dans ces zones humides menacent de plus en plus la croissance de ceux-ci : « Malheureusement, ces milieux humides sont de plus en plus menacés à l’échelle mondiale, du fait des activités humaines. Au cours des 50 dernières années, la planète a perdu 50% de ces zones et cette disparition, qui est 3 fois plus rapide que la déforestation, a des conséquences inquiétantes non seulement sur les populations qui en dépendent mais aussi sur les équilibres écologiques et climatiques mondiaux ».
Le Congo entre dégradation de ses zones humides et initiatives
S’agissant des zones humides que comporte le Congo, les plus emblématiques sont les mangroves de la zone côtière et les tourbières du Lac télé. A ce sujet, la ministre du tourisme et de l’environnement a déclaré que « Si nos tourbières demeurent à ce jour préservées, nos mangroves par contre sont sujettes à différentes menaces inhérentes à nos activités(…), notre pays a déjà en 30 ans perdus 60% de ses mangroves avec des incidences sur la ressource halieutique, car ces marais maritimes sont des lieux de reproductions des poissons. Cette perte contribue également au réchauffement climatique, les mangroves étant des écosystèmes à fort capacité de séquestration de carbone».
Il faut agir !
La ministre du tourisme et de l’environnement a par ailleurs reconnu que l’humanité est face à ses responsabilités : « Notre conscience collective est donc interpellée face aux enjeux de la préservation des zones humides. Nous en sommes tous à la fois les acteurs et les responsables.
Pour le Gouvernement, il s’agit non seulement d’initier des actions de grande envergure pour protéger et gérer durablement ces écosystèmes, mais aussi de créer les conditions d’instauration d’un cercle vertueux qui permettrait de les valoriser, tout en les conservant.
En rappel, le Congo est signataire en 1971, dans la ville Iranienne de Ramsar, de la Convention relative aux zones humides. « Notre pays, qui a ratifié la Convention de Ramsar en 1998, a inscrit à ce jour 14 sites qui couvrent une superficie totale de près de 14 millions d’hectares au titre de cette Convention », a signifié Arlette SOUDAN NONAULT.
Photo : La ministre rendant la déclaration ( Crédit Groupe Congo Médias)
