Société

CONGO: DEBATS AUTOUR DU PRIX DU GAZ BUTANE ENTRE LE MINISTERE ET LES DETAILLANTS

La Direction Générale de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales a réuni sur instruction du Ministre du commerce la soixantaine de détaillants de gaz de Brazzaville le 22 février à la chambre de commerce. La préoccupation clairement affichée par Philippe Nsonde Mondzié, Directeur Général la concurrence et de la répression des fraudes commerciales combattre l’inflation crée autour du gaz dont il souhaite voir les prix homologués être respectés.

Cette réunion a été présentée comme celle de la recherche des solutions pour enrayer l’inflation dans le pays où le prix de la bouteille de 12 kilogrammes par exemple est passé de 5700 francs à jusqu’à plus de 20.000 francs au gré du détaillant. A cette occasion plusieurs aspects ont été passés au crible. Ils sont liés à l’approvisionnement du gaz, à son prix de vente en gros par la société GPLSA (principal fournisseurs aux détaillants ayant le monopole après la libéralisation du secteur à la fin des années 90), le prix de vente au détail.

Les chiffres

La société GPLSA représentée à la réunion par son PDG , Gaston BOBIANGA vend le gaz aux détaillants au prix de 400 francs le kilogramme et le prix homologué de revente par les détaillants est de 450 francs. Vendu à 450 francs le kilogramme, la bouteille de 12 Kilos couterait 5400. Il est à noter que la moitié du stock de GPLSA est livrée à la société FAAKI, qui la distribue aux détaillants qui eux le disent insuffisant pour répondre aux besoins exprimés par leurs clients, donc par la ville de Brazzaville, soit 125 tonnes par jour. La CORAF, Congolaise de Raffineries ne produit que 22 tonnes par jour , ce qui est bien en deçà des besoins nationaux.

Argumentaire des détaillants

Les détaillants qui se sont exprimés librement au cours de la réunion ont indiqué que le produit ne leur est pas livrés de façon régulière par FAAKI et GPLSA, et ne reçoivent pas la quantité dont ils ont besoin en fonction de la demande exprimés par leurs clients. Dans le mois, disent-ils, ils ne reçoivent la livraison qu’une fois. Ce qui, ont-ils soutenu pose des problèmes de comptabilité pour les charges locatives ainsi que celles de leur personnel (caissier et manutentionnaire généralement). Cela justifie, ont-ils conclu, l’augmentation qu’ils pratiquent sur le prix des bouteilles de gaz au triple sinon plus, ceci aux fins d’avoir des marges de manœuvre financières nécessaires pour faire face aux charges en période de rupture de stocks.

Problématique de l’offre inférieure à la demande

Il parait claire que l’offre est inférieure à la demande en ce qui concerne le gaz à Brazzaville et dans tout le pays qui enregistre une augmentation du nombre d’utilisateurs de gaz butane. Cette faiblesse de l’offre à Brazzaville peut s’expliquer aussi par l’inactivité du Chemin de Fer Congo Océan qui relie Pointe noire , la capitale économique du Congo où est produit le gaz par la CORAF et par laquelle entre le gaz importé via le port maritime. Seulement, à raison sans doute, Philippe NSONDE MONDZIE, le Directeur Général la concurrence et de la répression des fraudes commerciales estime que la problématique de l’offre et de la demande doit être transcendée pour faire en sorte que « le peu de gaz qui est disponible soit vendu aux prix homologué ». Il en appelle donc les détaillants au respect des prix homolgués. Il a martelé en outre que la chaine de distribution doit être courte, c’est-à-dire du fournisseur principal qu’est GPLSA aux détaillants via FAAKI son partenaire, fustigeant du reste les pratiques visant a intégrer dans le circuit de distributions des opérateurs utilisant des motos a mini remorques.

Ces derniers se situent opportunément dans la chaine de distribution entre FAAKI et les détaillants, ou encore entre les détaillants et les consommateurs finaux que sont les ménages. Signalons que la réunion a connu la présence d’un membre de l’association des droits des consommateurs qui a déploré l’absence d’un représentant du ministère en charge des hydrocarbures. Le Directeur Général la concurrence et de la répression des fraudes commerciales a , pour terminer, rassuré que les préoccupations recueillies lors de cette réunion seraient transmises au ministre du commerce , analysées pour que des solutions soient trouvées pour le bien des consommateurs.

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