Le Directeur général du travail, Joseph AKONZO NGUIAMBO s’est exprimé le jeudi 14 octobre 2021 dans les locaux du ministère en charge du travail à Brazzaville sur les nouvelles dispositions d’un arrêté ministériel du 16 août 2021, qui organise la médecine du travail au Congo. Le texte prend en compte la prévention des risques professionnels, la sécurité et la santé au travail. Selon ces dispositions, quatorze médecins du travail sont désormais dépositaires de l’exclusivité de la délivrance des certificats médicaux d’embauche. Ces professionnels de la santé ont pour point d’attache les centres sociaux sanitaires et les centres hospitaliers. C’est une avancée dans le renforcement de la dimension santé des travailleurs congolais, a dit le Directeur général du travail.
Article écrit avec Gad TATY, journaliste contributrice
« Mieux vaut tard que jamais », a ditle directeur général du travail, en réponse a une préoccupation d’un journaliste relative au retard pris par le pays dans l’organisation de ce secteur de la santé des travailleurs. Cette communication du Directeur Général du Travail entre dans la cadre d’une campagne de sensibilisation qui a touché aussi la ville de Pointe noire ( la deuxième du pays) il y a peu. Ces nouvelles dispositions viennent combler un vide qui n’a que trop duré : « En date du 16 août 2021, le Ministre d’Etat, ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité social, Firmin AYESSA a en effet pris l’initiative de cet arrêté qui vient combler un vide juridique existant depuis de longues années dans la règlementation du travail au Congo » a indiqué Joseph AKONZO NGUIAMBO.
Par ailleurs l’orateur a insisté sur le fait que mieux vaut tard que jamais : « c’est une première dans notre pays, comme on dit souvent que vaut mieux tard que jamais, aujourd’hui, par l’arrêté le ministère a consacré 14 médecins de travail et ce n’était pas le cas il y a une vingtaine d’année ! Il y a eu des initiatives en vue de promouvoir la médecine du travail dans notre pays en rapport avec le code du travail de 1975 ce qui prévoit les dispositions modifié en 1996. Ce retard est dû au fait que le capital humain n’était en place. Il est maintenant disponible, notre devoir est de promouvoir ce capital humain, nous sommes, au regard du contexte actuel qui nous amène à mettre en place des services des systèmes de sécurité au travail, résilients, capables de répondre. Cet arrêté est pour nous un instrument important pour promouvoir la médecine ».
Cet arrêté est d’une importance pour le ministère du travail car il « participe à la mise en œuvre d’une stratégie du ministère visant à promouvoir la sécurité et la santé au travail en tant que maillon à part entière du service public du travail, en renforçant l’effectivité et l’efficacité du contrôle en matière de sécurité et santé au travail, encourager selon les prescrits de l’article 132-2 du code de travail, les entreprises à être les acteurs de la sécurité et de la santé au travail, la prévention des risques professionnels que sont les accidents du travail et des maladies professionnels …Cette arrêté intègre aussi tous les travailleurs à temps partiels et en télé travail» .
Un appel de rigueur aux chefs d’entreprises
Le Directeur Général du Travail a du reste appelé à la vigilance des chefs d’entreprise : « C’est aux chefs d’entreprises de s’organiser en sorte que leurs travailleurs soit affiliés à des centres hospitaliers adéquats afin de recevoir les soins appropriés. Les médecins ont des points d’attache, les cabinets et les centres de santé ». Ces centres de santé dans lesquels la campagne de sensibilisation va se poursuivre : « Nous irons dans des centres sociaux sanitaires avec les personnels pour vulgariser la médecine du travail pour que les médecins du travail recommandés par le ministère du travail exercent dans toutes structures habiletés ». Il est à noter que les médecins du travail ont été présentés dans séance tenante.
Photo : Le Directeur Général du Travail lors de sa communication (Crédit Groupe Congo Médias)
