Le ministre délégué aux finances chargé du budget, Ludovic GATSE a procédé à la présentation du projet de budget 2022 aux Sénateurs le vendredi 22 octobre 2021. C’est un budget dont les recettes estimées à 1935,3 milliards de francs CFA sont en augmentation de 263,7 milliards de FCFA soit 15,8 % par rapport à 2021, année au cours de laquelle elles s’élevaient à 1 671,6 milliards de francs CFA. Quant aux dépenses, elles s’établissent à la somme de 1735 milliards de francs CFA contre 1 522,5 milliards de francs CFA en 2021, soit une augmentation de 212,5 milliards de francs CFA, +13,95%. C’est un budget qui dégage un solde global excédentaire de 200,3 milliards CFA.
Dans le détails, les recettes se présentent de la manière suivante : les recettes fiscales sont fixées en 2022 à 701 milliards de francs CFA contre 580,5 milliards de francs CFA en 2021, soit une augmentation de 20,8%, comprenant 577 milliards de francs CFA au titre des impôts et taxes intérieurs contre 470,5 milliards de FCFA en 2021, en augmentation de 22,6% et 124 milliards de francs CFA au titre des taxes et droits de douane, contre 110 milliards de FCFA en 2021, soit une hausse de 12,7%. Les dons, legs et fonds de concours évalués à 37 milliards de francs CFA, contre 15 milliards de francs CFA en 2021, soit une augmentation 146,67% ; les cotisations sociales à prélever pour un total de 73,8 milliards de francs CFA, contre 72 milliards de francs CFA en 2021, en légère hausse de (2,43%); les autres recettes qui s’élèvent à 1123,5 milliards de francs CFA, contre 1004,1 milliards de francs CFA en 2021, soit une augmentation de 11,9%, couvrent les domaines comprenant notamment les recettes pétrolières (1084,5 milliards), les redevances forestières (8 milliards), les redevances minières (0,5 milliard) et les droits et frais administratifs (20 milliards) ainsi que les dividendes (5 milliards).
Les détails des dépenses quant à eux présentent la situation ci-après : les dépenses de personnel fixées à 379 milliards de francs CFA contre 370 milliards de francs CFA en 2021, soit une augmentation de 2,43%; les biens et services prévus à 187 milliards de francs CFA contre 143,1 milliards de francs CFA en 2021, soit une hausse de 30,68%; les transferts et interventions de l’Etat, évalués à 487,1 milliards de francs CFA contre 432,1 milliards de francs CFA en 2021, soit une augmentation de 12,74%. Les autres dépenses (charges communes) envisagées à 64,9 milliards de francs CFA contre 62 milliards de francs CFA en 2021, soit 4,68% en plus, couvrent essentiellement les consommations publiques et les dotations pour dépenses éventuelles ; les investissements fixés à 329 milliards de francs CFA contre 271,6 milliards de francs CFA en 2021, en hausse de 21,12%, dont 161 milliards à financer sur ressources intérieures, et 168 milliards sur ressources extérieures ; les budgets annexes prévus à 6,8 milliards de francs CFA sont quasi stables (6,5 milliards de francs CFA en 2021); les comptes spéciaux du trésor arrêtés à 109 milliards de francs CFA contre 107,7 milliards de francs CFA en 2021, en légère hausse de 1,26%.
En somme, a indiqué le ministre Ludovic GATSE « avec solde budgétaire global excédentaire de 200,3 milliards CFA et un besoin de financement de 607,9 milliards de francs CFA, il se dégage un besoin de financement résiduel ou gap de financement de 407,6 milliards francs CFA en 2022 contre 393,7 milliards de francs CFA en 2021 ».
Pour le bouclage de ce besoin de financement résiduel, le gouvernement compte s’appuyer sur entra autres la relance la coopération avec les partenaires au développement qui aboutirait à la conclusion d’un programme avec le Fonds monétaire international ; la poursuite des négociations avec le Club de Londres afin d’amener certains créanciers à un accord ferme avec le Congo ; le recours aux financements des partenaires techniques et financiers, à des conditions concessionnelles ; le suivi rigoureux, et le respect ferme des engagements du Congo vis-à-vis des différents partenaires.
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