Le Ministre de l’enseignement Préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation Jean-Luc MOUTHOU a lancé, le mardi 13 juillet 2021 à Brazzaville, les épreuves écrites du Baccalauréat, session 2021. La session qui va se poursuivre jusqu’au vendredi 16 connait la participation de 93 mille 65 candidats, répartis dans 247 centres sur toute l’étendue du territoire national. Le premier jour de cet examen auquel participent plus de filles (46 mille 759) que de garçons (46 mille 306) a aussi été marqué par quelques inquiétudes des certains candidats égarés pour lesquels des centres d’urgence ont été créés pour leur permettre de prendre part à cet examen d’état.
C’est au lycée Antonio Agostino Neto que le Ministre en charge de l’enseignement Préscolaire, accompagné du Conseiller spécial du Chef de l’état aux questions de l’éducation, du Préfet de Brazzaville, des représentantes de l’Unesco et de l’Unicef et du Président du Conseil consultatif de la jeunesse et représentants des deux chambres parlement a procédé au lancement officiel de ces épreuves juste après avoir assisté à l’ouverture des malles des sujets fermées avec des cadenas intelligents.
La ronde effectuée par la délégation conduite par le Ministre Jean-Luc MOUTHOU dans les centres d’examen s’est poursuivie au lycée de la Révolution, Immaculée Conception, Anne Marie Jahvouey et au lycée Mafouta et a permis au ministre de se faire une idée précise sur le bon climat dans lequel se déroule, en général, cet examen qui ouvre les portes de l’université aux heureux admis. «Notre bonheur est total pour cette première journée, au travers de laquelle nous avons vu les 93.065 candidats répartis dans 247 centres, qui ont retrouvé chacun une place pour pouvoir compétir à cet examen majeur qui a pour la ville de Brazzaville 8.404 candidats», s’est réjoui le ministre.
Les inquiétudes des candidats qui n’ont pas leurs noms sur les listes
L’affichage à temps des listes définitives des candidats au baccalauréat session de juillet 2021 (près d’un mois avant le jour du démarrage des épreuves) n’a pas permis d’éviter les cas des candidats égarés comme souhaité.
A Brazzaville où un centre a été créé d’urgence pour accueillir l’ensemble des égarés qui n’ont pas pu retrouver leurs centres, certains candidats ont exprimé leurs vives inquiétudes quant au sort qui sera réservé à leurs « copies dépourvues de fiches d’anonymat ». Ces inquiétudes sont celles d’un certain nombre d’élèves du lycée de la Réconciliation de M’Filou qui passent cet examen au centre du lycée Sébastien Mafouta, dans l’arrondissement 8 Madibou.
Le ministre après la ronde des centres d’examen
La mort dans l’âme, l’un de ces candidats a donné les raisons de leurs inquiétudes liées, entre autres, à l’absence de leurs noms sur les listes et le manque de fiches d’anonymat pour eux. Si sur les listes qui avaient été affichées au niveau de leur établissement d’origine il était clairement indiqué que Mafouta était le centre de nombreux d’entre eux, les élèves du lycée de la Réconciliation n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes de ce centre le 12 juillet dernier quand ils sont allés vérifier les salles dans lesquelles ils devraient composer : « Aucun élève de la Réconciliation n’a retrouvé son nom ici, et quand nous sommes repartis au niveau de l’école, on nous a fait savoir que les listes auraient été changées. Cette situation nous inquiète énormément. On ne sait pas si nos copies iront à la Direction des examens et concours ou elles seront simplement écartées. Nous nous sentons en insécurité parce que nous composons sans avoir nos noms sur les listes et sans les fiches d’anonymat alors que nous sommes tous en règles», s’est indigné Tharsis Aldadit LOUNDOU, l’un des nombreux candidats venus du lycée de M’filou.
Un réseau des fraudeurs tenu en échec
Le Ministre informé l’opinion sur le démantèlement d’un groupe de fraudeurs appréhendés dans un centre d’examen à Kintélé, localité située à quelques kilomètres de Brazzaville nord. Ce sont les responsables du centre de Kintélé qui ont surpris des candidats, membres présumés d’un réseau de fraude organisé par via le réseau social WhatsApp. Pris en flagrant délit, leurs téléphones ont été saisis par la commission de lutte contre la fraude en milieu scolaire. L’administrateur du forum en fuite est activement recherché, a laissé entendre le Ministre.
A ce sujet, Jean-Luc MOUTHOU a attiré l’attention des candidats et des parents d’élèves, tout en exhortant les élèves au travail et à ne compter que sur leurs efforts personnels et non sur « Les réseaux mafieux n’honorent personne. Il y a cet effort d’éducation et d’encadrement qu’on doit pérenniser pour que les uns et les autres puissent comprendre définitivement que le temps de la fraude est passé et que ce temps-ci est celui de la récompense au bout de l’effort et du travail intellectuel», a conclu le Ministre.
Plus de vingt-sept (27) surveillants écartés par un chef de centre véreux
Plusieurs surveillants dument convoqués pour superviser le déroulement des épreuves du Baccalauréat se sont vus écartés du centre par un jury qui, selon les recalés, aurait scanné et imprimé des fausses convocations qu’il a attribuées à des surveillants inconnus au détriment de ceux qui sont légalement autorisés d’y travailler.
Cette pratique peu orthodoxe qui fait partie des antivaleurs que les plus hautes autorités congolaises combattent a privé à près d’une trentaine d’enseignants le droit de superviser cet examen dans l’un des centres du complexe scolaire Gampo Olilou-Lycée de la Révolution.
Pour ce premier jour du déroulement des épreuves, les candidats de toutes les séries ont affronté l’unique épreuve du jour, les mathématiques.
Photo1 : Les élèves lors du lancement des épreuves par le Ministre
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