Lors de la séance plénière du 16 mars 2018, les Sénateurs ont adopté la loi autorisant la ratification de l’accord de coopération en matière de police criminelle entre les Etats de l’Afrique centrale. Interrogé sur la gestion du phénomène des bandits «bébés noirs », le ministre de l’intérieur a regretté l’absence de centres de détention et de rééducation pour mineurs dans le pays.
Lors de cette plénière, outre l’adoption des comptes-rendus des plénières du 1er et du 22 février 2018, les Sénateurs ont procédé à l’adoption à l’unanimité de la loi autorisant la ratification de l’accord de coopération en matière de police criminelle entre les Etats de l’Afrique centrale. Cet accord de coopération est présenté comme un outil de travail d’Interpol, un cadre de concertation et d’échange d’information en matière de sécurité entre les Etats. La prévention et l’investigation criminelle pour une meilleure protection des citoyens en Afrique centrale occupent une bonne place dans cet espace de travail inter Etats.
Il est à noter que l’adoption de cette loi s’est faite en présence de Raymond Zéphirin MBOULOU, Ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, qui était appelé à répondre aux questions des Sénateurs sur le phénomène « Bébés noirs », ces groupes de bandits opérant depuis quelques années à Brazzaville au moyen généralement d’armes blanches, constitués en majorité de mineurs, et qui sèment la mort dans la ville. Le ministre a indiqué qu’en l’absence de lieux de détention et de rééducation des enfants délinquants dans le pays( celui de Louvakou dans le département du Niari au sud du pays n’étant plus fonctionnel) , les services de police sont obligés de libérer ces bandits après leurs arrestation pour les remettre à la disposition de leurs parents. Toutefois, a –t-il poursuivi, ces derniers doivent malgré cette « relaxe », se présenter de temps en temps à la police pour des besoins d’enquête.
Par ailleurs, Pierre NGOLO, le Président du Sénat, en appendice de la réunion a présenté les affaires arrivées en cours de sessions, dites nouvelles affaires. Au nombre de ces affaires figurent le projet de loi portant ratification de l’accord de financement entre le Congo et la Banque mondiale dans le cadre des réformes intégrées, les projet de loi portant dissolution de la Société nationale de distribution d’eau et la Société nationale d’électricité , ou encore la projet de loi portant règle d’occupation des terres. Ces affaires ont été reparties dans les commissions.
Signalons qu’une séance de questions orales au gouvernement avec débat est prévue au Sénat le 23 février prochain.
Photo : Une vue de la grande salle du Palais de Congrès pendant les travaux (Crédit Groupe Congo Médias).
