Le Congo abritera du 21 au 23 mars à Brazzaville une conférence mondiale sur les tourbières, ces réservoirs de séquestration de carbone que le Congo et la RD Congo ont en partage. Aux fins de fixer les différents partenaires sur les enjeux de cette conférence et l’importance des tourbières, la ministre en charge de l’environnement du Congo, Arlette SOUDAN NONAULT s’est entretenu le mardi 6 février 2018 avec des ONG, des organismes œuvrant dans le domaine de la conservation des écosystèmes.
Le rencontre a connu la présence du Représentant résident du PNUD au Congo. Le PNUD, un partenaire d’ailleurs le la conférence de mars prochain et de la Représentante de la FAO au Congo. La ministre de l’environnement a noté la nécessité de la « mise en place d’un cadre de concertation sur le suivi des activités relatives à la conservation des écosystèmes naturelles ». Cette réunion était aussi l’occasion de l’information aux différents partenaires sur la tenue à Brazzaville de la troisième conférence des partenaires sur les tourbières. Les choses se préparent déjà concernant cette conférence puisque la ministre a annoncé le déplacement de Kinshasa ( la capitale de la République Démocratique du Congo) pour ce vendredi dans le cadre du comité technique qui a été mis en place entre les deux pays qui partagent d’importantes réserves de tourbières au monde .
Le Coordonnateur résident du PNUD au Congo a émis l’espoir que le monde sera reconnaissant des efforts de conservation des écosystèmes déployés par le Congo et que ce pays sera récompensé financièrement en contre partie de ces efforts. Aussi a –t-il émis le vœu que les riverains soit accompagnés dans leurs activités socio économiques, avant de saluer la collaboration des ONG pour mener à bien le projet.
Parmi les participants à cette réunion de partage d’informations Arsène NGUELELE, Président d’une ONG : « …au niveau des scientifiques l’expérience a montré que là où se trouvent des tourbières souvent on trouve l’énergie fossile c’est-à-dire le pétrole. La tourbière est un puits de carbone. Si l’on exploite à cet endroit le CO2 ( gaz carbonique) va s’échapper . C’est un gaz à effet de serre qui cause d’énormes dégâts actuellement et engendre des changements climatiques ».
Au Congo les tourbières, ces zones formées d’abondante végétation et d’eau, sont identifiées au nord dans le département de la cuvette (districts de Loukolela et Mossaka entre autres) et au sud du pays dans le département du Kouilou. Les tourbières sont aussi souvent, selon les scientifiques des zones qui regorgent du pétrole. Les tourbières que les deux Congo ont en partage représenteraient une superficie de 200.000 kilomètres carré, a-t-on appris.
Mettre en place maintenant des mesures d’atténuation est donc l’un des objectifs visés par la conférence de Brazzaville.
Photo : La ministre de l’environnement lors de son adresse (Crédit : Niatis / service presse ministère de environnement)
