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AFRIQUE /FAO : PRESERVATION DE LA FAUNE SAUVAGE ET SECURITE ALIMENTAIRE AU CENTRE DES DEBATS

Une quarantaine  d’experts nationaux et internationaux sont à Brazzaville où s’est ouvert, le mardi 28 janvier 2020, un atelier technique du Programme de gestion durable de la faune (en anglais Sustainable Wildlife Management –SWM). Pendant quatre  jours , ces derniers vont faire le point sur  les progrès accomplis dans le développement des nouvelles approches de protection de la faune et de réduction de la chasse à un niveau durable, tout en sécurisant le bénéfice qu’apporte cette faune aux communautés.

Article écrit avec Francis MOUSSA et Prissy NKOUNKOU, journalistes stagiaires.

Ce projet  coordonné au Congo  par WCS (Wildlife Conservation Society) en partenariat avec le ministère de l’économie forestière et la FAO,  vise plus particulièrement à améliorer les systèmes existants de gestion durable de la faune dans les concessions forestières,  en testant des approches participatives dans le bassin d’approvisionnement en viandes sauvages de Ouesso dans le Nord Congo.

Financé à hauteur de 45 millions d’euros  par l’union européenne à travers le 11ème Fonds européen de développement (FED), et cofinancée par le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), le programme de gestion durable de la faune  est une initiative mise en œuvre par un consortium de partenaires  dans 12 pays pilotes dont le Congo.

L’Ambassadeur de l’Union Européenne en république du Congo Paula MATEUS , présent à cette cérémonie d’ouverture a salué l’apport des différents partenaires  de mise en œuvre du projet :  « … le Congo et le Centre français de recherche agronomique pour le développement international en sigle CIRAD ont un capital de partenariat et surtout de confiance, CIRAD en tant qu’opérateur politique est là pour accompagner les autorités congolaises , pour offrir ces services et des compétences de manière à construire et à imaginer avec vous un avenir. Ce qui compte aujourd’hui ce sont les actes, comme on le dit au Congo un seul doigt ne nettoie pas le visage, à cela nous allons travailler ensemble et c’est ainsi que nous allons ensemble définir ces projets ».

Pour sa part Suze Percy FILIPINI Représentante de la FAO au Congo, rendant le message de Mette WILKIE, Directrice du département Forêt à Rome a dit : « … la biodiversité qui sous-entend nos systèmes alimentaires est en déclin dans le monde entier. En particulier, nous avons le devoir de conserver et de gérer les forêts de façon durable, puisqu’elles abritent environ 80% des espèces végétales et des animaux terrestres du monde ,  nous avons besoins de pratiques plus respectueuses de la biodiversité, en particulier dans les  habitats forestiers (…), il vise à lutter contre les niveaux de chasse non durables, en développant de nouvelles approches qui permettent à la fois de préserver la biodiversité et d’améliorer la sécurité alimentaire ». Dans le même ordre d’idées, la diplomate onusienne a, dans son discours personnel, insisté sur le fait que : « Le programme gestion durable de la faune présente le double objectif de conserver la faune sauvage, les écosystèmes et les services qu’ils rendent, tout en améliorant les conditions de vie et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations qui dépendent de ces ressources pour leur bien-être. En cela, il aborde des enjeux qui sont au cœur de la mission de la FAO ».

Signalons que le programme de gestion durable de la faune est une initiative du Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Outre le gouvernement congolais, la FAO,  le CIRAD, et WCS, ce projet connait l’implication du  centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR).

Photo 1 : Vue des participants lors de la cérémonie d’ouverture

(Crédit Groupe Congo Médias)

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