Une audience concernant quatre présumés trafiquants d’ivoire, d’écailles de pangolin géant et d’une peau de panthère interpellés respectivement, le 04 janvier, le 22 février et 23 juin dernier à Brazzaville est prévue pour ce 29 novembre au Tribunal de Grande Instance de cette même ville.
Les interpellations avaient été effectuées par les éléments de la Section de Recherches Judiciaire de la Région de Gendarmerie de Brazzaville et les agents de la Direction Départementale de l’Économie Forestière de cette ville avec l’assistance technique du PALF (Projet d’appui à l’Application de la Loi sur la Faune sauvage).
Le premier individu avait été pris en flagrant délit de détention, circulation illégales et tentative de commercialisation de trois (03) pointes d’ivoire entières et onze (11) morceaux, pesant au total 28 kg, représentant approximativement six éléphants massacrés. Le second lui, était en possession de deux pointes d’ivoire sectionnées en quatre morceaux, d’une pointe d’éléphanteau et un sac contenant 5 kg d’écailles de pangolin géant. Les deux derniers, quant à eux, sont poursuivis pour les mêmes infractions que le premier mais portées sur une peau de panthère.
Les ivoires, les écailles de pangolin géant et la peau de panthère saisis avaient été transportés par ces prévenus de Mpouya, de Djambala deux des districts du Département des Plateaux et du village Inonie plateau dans le Département du Pool, jusqu’à Brazzaville. Ces derniers s’apprêtaient à les vendre à Brazzaville auprès de leurs potentiels clients. Ces interpellations ont marqué un coup d’arrêt de ce trafic illicite qui serait pratiqué par ces individus. Ils risquent des peines allant de deux (2) à cinq (5) ans d’emprisonnement et d’une amende allant de cent mille (100.000) à cinq millions (5.000.000) de FCFA conformément à la loi.
Le Congo, qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction, reste vigilant et sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Dans ce sens, un grand travail est régulièrement accompli par les autorités. Les actes commis par les présumés délinquants de faune sauvage, ne peuvent demeurer impunis.
En rappel, un individu a été interpellé par les agents des Eaux et Forêts en synergie avec la police, le 11 octobre dernier à Brazzaville à la suite de la découverte, au poste de contrôle de Mbouambé-Léfini, dans le Département du Pool, d’une glacière contenant cinq morceaux d’ivoire et trois (03) queues d’éléphants dans un véhicule en provenance de Makoua dans le Département de la Cuvette. Informé, le PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage) apporte son appui juridique dans cette affaire. La procédure judiciaire inhérente à cette affaire est pendante devant le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville.
Signalons que le commerce illégal de produits de faune sauvage conduit à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde. Les regards sont donc tournés vers la justice pour condamner sévèrement ces actes et ce pour une bonne cause, celle de la protection de la biodiversité.
