Coopération

CONGO/UE : LES VILLES CONGOLAISES DE NKAYI ET D’OWANDO BENEFICIAIRES DU PROJET « VILLES RESILIENTES »

« Villes résilientes » est un projet  qui ambitionne  de permettre un développement territorial équilibré et d’améliorer les conditions de vie de plus de 100.000 personnes résidant dans les villes  congolaises de Nkayi (au sud) et d’Owando (au nord). Il s’agira entre autres dans le cadre de celui-ci, a-t-on appris , d’assurer  les travaux d’assainissement, allant de la reconfiguration des voiries au reprofilage des lits de rivières, en passant par le drainage de eaux pluviales, la construction des dalots, la lutte contre les érosions, etc. L’accord de financement de ce projet a été signé le mercredi 2 décembre 2020 à Brazzaville entre le gouvernement représenté par plusieurs ministres, l’Union Européenne et l’agence Française de Développement (AFD) dont l’expertise sera capitalisée dans la mise en œuvre de ce projet. L’enveloppe, 21 milliards de Francs CFA.

Reportage réalisé avec  Gad TATY, journaliste stagiaire  

13  des 21 milliards seront aux travaux d’amélioration des systèmes de collecte et de gestion  des systèmes de collectes et de gestion des eaux pluviales. Ce projet répond , a dit Raul MATEUS PAULA , ambassadeur de l’Union Européenne au Congo, aux préoccupations des habitants confrontés au quotidien à des problèmes d’inondation , d’érosion et de nuisances  liées aux déchets ainsi qu’aux eaux usées. Le projet dont les travaux qui vont se réaliser selon l’approche HIMO (Haute Intensité de Main d’œuvre) , va associer la société civile dans sa mise en œuvre.

Le diplomate a par ailleurs indiqué les retombées d’un tel projet : «  Une meilleure gestion du développement urbain et de l’assainissement  engendre un impact positif significatif sur l’environnement : diminution de la pollution  des sols et des milieux aquatiques, diminution des risques sanitaires  et  de pollution  des nappes, lutte contre les inondations, l’érosion  et les glissements de terrains ? Ainsi, le projet Villes résilientes répond également aux défis  du changement climatique, par la mise en place d’ouvrages de gestion des eaux pluviales modernes ». Aussi, a-t-il présenté le renforcement des capacités de la société civile comme « une composante intégrée aux interventions et une condition sine qua non de pérennisation des investissements effectués dans le cadre du projet ».

 Le gouvernement du Congo a été représenté à cette cérémonie de signature de la convention de financement par un large éventail de ministres. Le ministre des finances et du budget, Calixte NGANONGO, la ministre du Plan et de la statistique, madame Ghislaine EBOUKA BABACKAS     (ce ministère étant l’ordonnateur national du FED), le ministre délégué auprès du ministère de l’intérieur et de la décentralisation, Charles NGAMFOUOMO et Jean Jacques BOUYA, ministre des Grands travaux. Ce dernier s’exprimant à l’occasion, a du reste salué la mise en œuvre de ce projet : « Ce projet dont le but avoué est de contribuer à la réduction des disparités géographiques est une composante qui renforce encore mieux la coopération entre la République du Congo et l’Union Européenne dans le cadre du 11ème FED, pas moins qu’il s’aligne derrière les innombrables réalisations de nos partenaires au Congo ». Puis un engagement « En ce qui nous concerne, notamment en notre qualité de Maitre d’Ouvrage, nous veillerons à ce que les composantes du projet s’exécutent à merveille et que les actifs soient transférés dans les délais aux deux villes et ce, après un travail basé sur l’approche HIMO, dans une mise en œuvre des solutions fondées sur la nature (SFN) et dans le stricte respect de l’environnement »

Le Congo, un pays fortement urbanisé, des grands défis à relever par les villes

70 % de la population congolaise vit dans les villes, principalement Brazzaville et  Pointe noire. Comme les deux grandes villes du pays, les villes de Nkayi (quatrième du pays) et d’Owando (Chef lieu du département de la Cuvette) , sont des villes secondaires qui alternent urbanisme  et  ruralisme et qui font face aux problèmes d’assainissement . L’absence de services de gestion de traitement d’ordures ménagères dans ces deux villes  est un des multiples défis auxquelles elles font face.

Il est à noter que le pilotage global  du projet sera assuré par le ministère du plan et de la statistique  en tant qu’Ordonnateur national du Fonds Européen de Développement (FED). Le ministère des grands travaux assurera le pilotage des travaux de drainage pluvial et de lutte contre les érosions.

Photo : La signature de la convention (Crédit Groupe Congo Médias)

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