Favoriser l’accès des populations mal desservies à internet haut débit et améliorer la capacité du gouvernement à fournir des services publics adaptés au numérique, sont là les principaux objectifs du Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) officiellement lancé, le mardi 24 janvier 2023 à Brazzaville. La cérémonie y relative a marqué le démarrage effectif des activités de ce nouveau projet mis en œuvre grâce aux financements de la Banque Mondiale dans le cadre d’un accord de prêt conclu entre le gouvernement congolais et cette institution onusienne.
Le Projet devrait œuvrer en faveur de l’évolution et l’adaptation de l’environnement règlementaire et juridique aux rapides changements technologiques et aux enjeux du secteur numérique. L’amélioration de l’inclusion et la connectivité numérique dans les localités non desservies devraient permettre de réduire les disparités de couverture géographiques, d’accès, d’utilisation et d’adoption des services numériques.
Le projet contribuera également au développement et à la fourniture aux citoyens des services des services publics numériques à travers un portail gouvernemental, et à la modernisation des institutions publiques motrices du e-Gouv pour la fourniture de leurs services en ligne, aux personnes, aux petites et moyennes entreprises et au secteur privé.
Le projet a été présenté par le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste IBOMBO, comme une réponse aux besoins de développement socio-économique du pays. « Accélérer la transformation numérique de notre pays est une réponse urgente aux besoins de développement socio-économique pour défier la facture numérique, la pauvreté, la pauvreté et les disparités sociales », a-t-il indiqué.
Il a rappelé que le projet dont la mise en œuvre favorisera l’accélération des instruments et dispositifs numériques que le Congo s’est doté, à l’instar de la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement de l’économie numérique avec ses piliers e-gouvernement, e-citoyen et e-business ; du Fonds d’accès pour le service universel des communications électroniques, dont l’opérationnalisation en deux ans d’exercice a favorisé la connexion de plus de 150 localités, soit près de 200.000 habitants et 18 établissements universitaires et scolaire ; le Centre africain de recherche en intelligence artificielle, avec l’appui de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique ; la connexion sous régionale en fibre optique à travers le projet Central African Backbone Congo-Gabon, Congo-Cameroun, et Congo-République Centrafricaine, façonnera considérablement le paysage socio-économique du pays.

Réaffirmant l’engagement du Groupe de la Banque mondiale à poursuivre et consolider son partenariat avec la République du Congo, Franz R. Drees-Gross, Directeur régional du programme des infrastructures de la Banque mondiale a indiqué que : « Le lancement du PATN constitue une étape cruciale de l’implication de la Banque mondiale dans la transformation numérique en République du Congo ».
Un engagement salué par le ministre d’Etat en charge de l’aménagement du territoire, Jean Jacques BOUYA, qui a souligné la nécessité pour tous les acteurs de s’impliquer activement pour la réussite de ce projet qu’il a présenté comme l’une des clés de voute des plans du gouvernement visant à placer le pays sur l’orbite du développement. Dans son discours de lancement officiel du PATN, le ministre a émis le vœu de voir ce projet contribuer à faire du Congo un pays plus connecté, plus mondialisé et plus équitable.
Dans son mot de présentation du projet PATN qui, en dehors du financement de la Banque mondiale, pourrait aussi bénéficier des financements d’autres partenaires, Francis SEC MANGOUANI, Coordonnateur du projet d’accélération de la transformation numérique, est revenu sur les objectifs spécifiques et l’incidence du projet sur les populations congolaises.
« Le PATN vise l’inclusion numérique pour permettre aux populations qui n’ont pas aujourd’hui accès à l’internet d’être connectées à travers le deuxième objectif poursuivi qui est la connectivité des zones rurales et reculées. Dans sa première composante, le projet vise également le développement des compétences numériques parce que nous avons besoin que nos jeunes soient formés pour qu’ils accompagnent le développement de l’économie numérique dans le pays », a-t-il résumé.
Ce projet qui s’exécutera en cinq ans sera mis en œuvre à travers trois composantes principales. La première sera axée sur le renforcement de l’environnement favorable à l’accélération numérique ; la deuxième sur développement de la connectivité numérique à large bande et l’inclusion numérique et la troisième sur l’amélioration des prestations et l’accès aux services numériques centrés sur les personnes.
Photo 1 : de famille après le lancement
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