L’association congolaise pour les droits et la santé (ACDS), a organisé pendant deux jours , du mardi 31 janvier mercredi 1er février 2023 à Brazzaville une formation axée sur le renforcement des capacités des sages femmes, notamment sur la prise en charge psychologique et émotionnelle des femmes enceintes. Objectif affiché, donner les atouts adéquat aux sages femmes, dans le but de leur permettre d’accomplir de manière efficace leur tâche quotidienne.
Article rédigé avec Van Barlain ATIMAS.
Cette formation qui s’inscrit dans le cadre du projet accompagnement psychologique et émotionnelle des femmes enceintes, a été présentée comme une action devant à contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile en République du Congo. Les sages femmes ont été édifiées sur entre autres la détection et le traitement des troubles psychologiques chez les femmes enceintes.
Venues des différents districts sanitaires de Brazzaville, les sages femmes, maïeuticiens et accoucheurs ont bénéficié pendant deux jours d’une plus value en termes de connaissances, ce à travers le développement des thèmes assuré par des experts.
L’organisation de cette formation trouve bien sa place au regard du tableau préoccupant en république du Congo, concernant le taux de mortalité maternelle. En effet, précise le communiqué officiel de l’association, qui cite des statistiques officielles de 2015 et de 2012, « le taux de mortalité maternelle au Congo est de 436 décès pour 100 000 naissances vivantes (MICS 2014-2015). Parmi les causes les plus évoqués, il y a: les hémorragies postpartum, l’hypertension artérielle induite par la grossesse, la dystocie, les anomalies maternelles ou fœtales, les infections après l’accouchement, les maladies (VIH/SIDA, Paludisme, tuberculose, etc.), les les avortements à risque, etc. Chaque jour, une femme meurt des complications de la grossesse et de l’accouchement. Ces décès maternels représentent 13 % de tous les décès de femmes âgées de 15 à 49 ans. (Source : ESDC-II, 2011-2012), précise le communiqué.
Ornaël Djembo, président de l’association congolaise pour les Droits et la Santé, s’exprimant a l’ouverture de la formation a martelé sur l’intérêt de celle-ci : « cette activité vient en appuie déjà à l’engagement du gouvernement dans le cadre de la contribution aux atteintes des objectifs du développement durable, notamment l’ODD 3, bonne santé et bien-être ». Il est à noter que c’est le Directeur départemental des Soins et Services de Santé de Brazzaville, le docteur Jean Claude MOBOUSSE qui a ouvert solennellement la formation.
Cette formation contribuera également à la prise en charge holistique de la femme enceinte durant les trois trimestres de la grossesse, ainsi qu’au renforcement de l’accès des femmes aux soins de santé maternelle complets. L’association travailler à contribuer à la mise en place des unités de prise en charge psychologique et émotionnelle des femmes enceintes dans les centres de santé qui en manquent, ainsi qu’à la mise en place d’une plan de collecte des données sur des patientes ayant été prise en charge psychologiquement et émotionnelle.
A signaler que, l’association congolaise des droits et la santé, est une jeune association créée en 2021 et fait partie de la société civile congolaise. Le projet Accompagnement Psychologique et Emotionnelle des Femmes enceintes dans le cadre duquel a été organisé la formation est appuyé par l’Organisation Internationale de la Francophonie
Photo 1 : Une vue des sages femmes
Photo 2 : Ornaël DJEMBO ( a gauche ) et Jean Claude MOBOUSSE
