Société

CONGO/GENRE: LES FEMMES SOLLICITENT UNE MEILLEURE PRISE EN COMPTE DE LEURS  REVENDICATIONS

La Promotrice de Clavis Atlas Institut, Flavie LOMBO a souligné, le samedi 12 mars 2022 à Brazzaville, la nécessité d’accorder une attention soutenue aux préoccupations de la femme pour qu’elle joue véritablement sa partition dans le développement socioéconomique du pays. Le plaidoyer a été fait lors d’une conférence débat organisé par cet institut d’enseignement supérieur, dans le cadre de la célébration de la journée mondiale des droits de la femme.

La conférence organisée autour du thème « Femme, climat avenir durable » était une occasion pour les conférenciers d’épingler les difficultés auxquelles la femme est confrontée, mais aussi d’évoquer le rôle que joue cette dernière dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Intervenant sur les difficultés auxquelles la gente féminine se heurte dans le combat visant  à jouir pleinement de ses droits, Flavie LOMBO  a  indiqué que la femme est la plus impactée par le dérèglement climatique. Dans son quotidien, pour les questions d’éducation dans le cercle familial et au-delà, « la première pierre de l’entrepreneuriat informel est posée par la femme. Elle a réellement besoin aujourd’hui d’aller de l’avant et que ses revendications soient entendues. », a-t-elle martelé.

Majoritairement composés de femmes, les conférenciers  ont exposé sur cette thématique en s’appuyant, chacun, sur son secteur d’activité.

Intervenant sur cette thématique qui place la femme au cœur de la réflexion,  Roselyne TCHICAYA, Directrices des ressources humaines du CFCO a d’abord qualifié cette conférence de moment d’éveil visant à susciter une réflexion qui devrait aboutir à l’action avant d’évoquer le dérèglement climatique comme une réalité irréfutable face auquel la femme et les enfants sont les premières victimes.

Selon elle, la dynamique imprimée par la femme qui malgré sa classification comme population la plus vulnérable et pauvre  demeure en même temps au cœur de l’action pour atténuer les effets du changement climatique devrait être soutenue, accompagnée et valorisée. « Le soutien, l’accompagnement et la valorisation passera par les actions de formation, faire porter la voix des femmes dans les instances de prise des décisions. », a-t-elle précisé.

La Directrice générale de Clavis Atlas  Institut répondant aux questions des journalistes

Vu le rôle majeur que la femme joue dans nos sociétés, poursuit-elle, « Il est évident que si on ne l’accompagne pas dans son autonomisation économique pour qu’elle soit un vrai partenaire et pilier du développement pour nos économies qu’on veut diversifier  nous passerons à côté de l’objectif ».  

Juriste de formation, Roselyne TCHICAYA qui est sensible à la question du genre a insisté sur l’accompagnement de la femme. Un accompagnement qui doit prioritaire venir des femmes elles-mêmes avant qu’il ne vienne des autorités gouvernementales, car souligne-t-elle « Il y a des préoccupations liées au genre que seules les femmes sont capables d’exprimer d’où la nécessité pour elle d’être dans la sphère de prise des décisions. Elles doivent être présentes dans l’hémicycle. Si elles ne peuvent pas être présentes, qu’elles aillent voter  en faveur des leurs (NDLR : les femmes) parce que c’est elles qui seront le porte étendard de leurs préoccupations.», conclue-t-elle. Le gouvernement de son côté devrait accompagner cette dynamique en faisant en sorte que tous les engagements pris au niveau tant international que national soient véritablement mis en application pour que cela devienne une réalité dans la vie de chaque femme congolaise.

Pour sa part, Karelle KOUBATIKA, Architecte s’est appesanti sur la nécessité pour les Congolais de recourir aux matériaux qui garantissent la durabilité qui est ici recherchée pour mieux préserver l’environnement et contribuer au développement durable. « Il nous faut repartir aux anciennes pratiques », a-t-elle lancé.  Elle a recommandé par exemple le recours à la brique cuite plutôt qu’à celle fabriquée à base du ciment.

Pour elle, les produits qui viennent d’ailleurs ont tellement de l’emprise sur le congolais qu’il a au fil du temps relégué au second plan les matériaux locaux au profit de ceux qui viennent de l’étranger. Elle a également souligné la nécessité pour le pays de disposer d’une législation qui épaule  les acteurs qui évoluent dans le secteur du bâtiment. « Quand on a devant nous des clients qui ne savent pas ce que c’est une construction durable c’est très difficile qu’ils se projettent et on doit les aider à le faire pour une construction durable ».

Photo1 : Les participants lors des échanges.

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