Le Premier Ministre Anatole Collinet MAKOSSO a réaffirmé, devant les Sénateurs, la volonté du gouvernement de procéder à la régularisation, au recrutement et à l’intégration des diplômés des écoles de formation à la fonction publique. L’intégration des finalistes de ces écoles devenue l’une des situations que le gouvernement de la république peine à dénouer était au cœur de la séance des questions orales avec débats au Sénat le mercredi 4 août 2021. La préoccupante situation fait état de 51 mille 594 finalistes sans emploi répertoriés qui attendent avec impatience leur intégration.
Si les données statistiques présentés lors de la séance des questions orales avec débats du mercredi 4 aout 2021 au Sénat par le Premier ministre chef du gouvernement, Anatole Collinet MAKOSSO faisaient état de 51 mille 594 finalistes en attente de recrutement, l’intégration à la fonction publique des 12 mille 400 de certains d’entre eux , dans la période comprise entre 2019 et 2021, ne représente pas grand-chose à la situation actuelle quand on sait que chaque année de nouveaux finalistes sortent des mêmes écoles et viennent gonfler cette longue liste des diplômés sans emploi.
En effet, le gouvernement de la république, dans le cadre de son plan d’intégration à la fonction publique contenu dans le Plan national de développement, PND 2018-2022, a relancé en 2019 avec les campagnes d’intégration à la fonction publique, dans le but de « recruter au fur et à mesure non seulement les diplômés sans emploi sortis des écoles de formation professionnelle, mais également ceux des facultés qui avaient acceptés d’aller travailler comme bénévoles dans l’administration publique », a précisé le chef du gouvernement.
C’est ainsi que les quotas 2019, 2020 et 2021 ont permis de recruter un peu plus de douze mille dans les domaines de la santé et de l’éducation où la question de l’insuffisance de la ressource humaine se pose avec acuité. Cet effort déjà accomplis dans la recherche des solutions au problème de l’employabilité des jeunes diplômés et au manque du personnel dans secteurs sociaux est malheureusement loin de combler les attentes d’un plus grand nombre des concernés.
Face au Sénateurs, le Premier ministre Anatole Collinet MAKOSSO s’est voulu rassurant sur ce point : « Un effort est en train d’être fait pour que le gouvernement procède à la régularisation, au recrutement et à l’intégration de ces diplômés à la fonction publique ».
Poursuivant dans le même sens, le Ministre d’Etat, en charge de la fonction publique, Firmin AYESSA a indiqué que « L’emploi des diplômés sortis des écoles de formation professionnelle est au cœur des préoccupations du gouvernement ».
Le rythme des quotas affectés à chaque département ministériel étant largement influencé par la crise économique et financière accentuée par la crise sanitaire née de la pandémie de Covid-19 que traverse le Congo s’avère défavorable à l’intégration d’un plus important nombre par année, et cela pourrait maintenir le Congo dans cette situation pour un moment. A cela s’ajoute la lenteur constatée dans le traitement des dossiers. Une lenteur parfois due aux modifications qui s’imposent à tous les dossiers en circuit d’approbation à chaque fois que l’équipe gouvernementale est changée.
A ce sujet, le Ministre d’Etat a indiqué que les 4500 dossiers en circuit d’approbation ont été ramenés à la case départ pour quelques correctifs afin de tenir compte des changements nés de la nomination du nouveau gouvernement.
Les 1125 jeunes gendarmes en attente de recrutement verront-ils le bout du tunnel ?
La crise économique et financière que traverse le pays a fortement handicapé la mise en œuvre de certains projets dont celui relatif à la formation et au recrutement des 1125 futurs jeunes gendarmes. Ils font partie de la deuxième vague et attendent, depuis 2017, d’être fixés sur la date de départ en formation, tandis que ceux de la première vaque sont déjà intégrés à la fonction publique.
Interpellé par les Sénateurs pour donner des plus amples informations sur ce problème resté sans suite favorable depuis plus de trois années, le Ministre de la Sécurité et de l’ordre public, Raymond Zéphirin MBOULOU a donné quelques précisions sur ce qui est à l’origine du blocage et les pistes des solutions qui permettront au gouvernement de régulariser cette situation d’ici la fin 2021.
Prenant la parole, le ministre en charge de la sécurité a justifié le retard prolongé du départ en formation qui sera suivi de l’incorporation des 1125 jeunes gendarmes en attente de recrutement par « la situation économique et financière morose que traverse le pays ». Poursuivant son propos, le Ministre MBOULOU a indiqué que malgré les difficultés conjoncturelles, il y a, au titre du budget de l’Etat exercice 2021, « une ligne budgétaire qui a été inscrite ».
« Cette inscription nous permettra, si décaissement des sommes il y a, de résoudre ce problème d’ici la fin de cette année. Pour cela, la gendarmerie nationale s’emploie à tout mettre en œuvre pour pouvoir permettre l’enrôlement et la formation de ces jeunes gens », a-t-il indiqué.
Au cours de cette plénière, les sénateurs ont abordé d’autres points. Il s’agit, entre autres, de la sécurité des citoyens ; les actes criminels perpétrés dans le département de la Lékoumou par des hors-la-loi dans le but de récupérer les ossements humains ; la décentralisation ; la question des pensions des retraités ; la situation du bâtiment du Musée national ; les pénalités imposées aux usagers des sociétés d’électricité et d’eau; le rançonnage des usagers des routes nationales 1 et 2 par les agents de la force publique, etc.
Photo : Les Membres du gouvernement lors de la plénière
Contacts de notre rédaction : gcm.redaction16@gmail.com
Télépthone & Whatsapp : +242 06 629 92 35
