Des exercices de simulation du travail de terrain le lundi 30 novembre 2020 au centre d’appui technique pour l’élevage de Kombé dans l’arrondissement 8 Madibou (Brazzaville) pour les vingt-neuf superviseurs bénéficiaires de la formation sur les méthodologies des enquêtes à réaliser sur le terrain, dans le cadre du projet Système permanent intégré des statistiques agricoles (SPISA) qui bénéficie de l’appui technique de la FAO. Ceux qui ont subit une formation de deux semaines auront à leur tour la mission de former un total de 240 agents recenseurs et 60 contrôleurs à travers le pays.
Article écrit avec Gad TATY, journaliste stagiaire
Calepins en mains, attentifs aux explications du formateur en dépit d’un soleil moins clément, les désormais 29 formateurs venus de différentes structures et du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, ne voulaient visiblement rater aucun détail. Un mètre ruban déployé pour calculer les longueurs de ce jardin de maraichage qui a été choisi comme surface témoin pour la pratique. Une phase pratique qui s’est déroulée en présence d’Euphrême IPEMBA, Coordonateur du projet SPISA qui attache un certain prix à la réalisation de cette enquête qui a précisé : « Sans statistique agricole, on ne peut faire les projections, car le Congo depuis 1985 n’avait pas fait de recensement général de l’agriculture, entre 2014 et 2017 il y a eu un recensement, dont voici la suite logique ». Cette enquête, notons-le, sera réalisée à travers tout le pays, elle concerne deux volets à savoir l’enquête sur l’agricole commerciale ainsi que de l’enquête sur la production végétale et animale.
Venus de plusieurs ministères, institutions et autres, les apprenants seront déployés sur le territoire national, qui possèdera à la formation des agents recenseurs et contrôleur qui feront le recensement des domaines agricole. Par la voix de l’un d’eux, Jacques Hervé BALEMBONKAZI, ils se sont dit satisfaits de cette formation : « Cette formation est très bénéfique pour nous, au-delà de ce que nous sommes en train d’acquérir, nous irons aussi former les enquêteurs, les contrôleurs qui nous attendent dans les départements. Nous devrons être en mesure de retransmettre ce que nous avons appris pendant la formation et après la collecte de ces informations, nous allons ramener les données de ce travail qui durera deux mois et demi pour les déposer au gouvernement qui en fera bon usage ».
Un autre participant à cette formation , Franck Freddy MAKANGA, a donné des précisions sur l’approche de collecte qui sera utilisée : « Cette fois ci les enquêtes vont se faire de façon informatique avec le système CAPI (NDLR : computer assister personal interview, interview personnalisé assisté par ordinateur) nous aurons l’aide informatique pour aborder les actifs agricoles qui concernera les ménages agricoles (…) on ne peut pas construire un pays sans avoir une vision à long terme et ce que nous allons avoir va servir dans le domaine agricole, afin que l’agriculture soit un pilier de notre économie » .
Signalons que les bénéficiaires se baseront sur la maîtrise des enquêtes de terrain, les questionnaires afin de mener à bien les taches qui leurs sont confiées. De leur coté, les recenseurs et contrôleurs retenus devront faire preuve de qualification et de compétence afin de trouver des données fiables sur les activités agricoles au Congo.
Au terme de cette formation qui avait débuté en mars dernier, les participants sont censés être en mesure de collecter des statistiques fiables, qui seront mises à la disposition des autorités compétentes.
Photo : Les apprenants sur le terrain de la pratique à Kombé (Crédit Groupe Congo Médias)
