Des responsables d’établissement publics et promoteurs d’écoles privées de Brazzaville et Pointe-Noire s’illustrent par des pratiques peu orthodoxes quand il s’agit des frais d’inscription des élèves aux examens d’Etat. Ils fixent délibérément ces frais à 15, 20, 25, 30 voire 35.000f pour les candidats au CEPE, BEPC et Baccalauréat, Session 2023 au grand mépris des directives du ministère en charge de l’enseignement général qui les fixent à 2000f, 4000f et 5000f, respectivement pour le CEPE, BEPC et le Bac. Conséquence d’un laisser-aller, cette pratique a été dénoncée, le lundi 16 janvier 2023 Brazzaville, par Damien MADIKA, Directeur des examens et concours de l’enseignement général qui a promis des sanctions à l’encontre des contrevenants.
Au cours d’une interview accordée à certains médias de la place, le Directeur des examens et concours, a rappelé à l’ordre les responsables des établissements publics et les promoteurs d’écoles privées qui n’observent pas les directives du gouvernement en ce qui concerne les frais de dépôt des dossiers aux différents examens d’Etat pour l’année 2023.
Il a rappelé les prix officiels arrêtés par le gouvernement qui s’élèvent à : 5.000f, 15.000f, 15.000f et 20.000f, respectivement pour les candidats officiels congolais, les candidats libres congolais, les candidats officiels étrangers et les candidats libres étrangers au Baccalauréat ; 4.000f , 10.000f , 10.000f, 15 .000f, respectivement pour les candidats officiels congolais, les candidats libres congolais, les candidats officiels étrangers et les candidats libres étrangers au Brevet d’études du premier cycle(BEPC) ; 2000 f, 3000f, 3000f et 3.000f. respectivement pour les candidats officiels congolais, les candidats libres congolais, les candidats officiels étrangers et les candidats libres étrangers au CEPE.
« Tous ceux qui vont aller à l’encontre de ces prix officiels trouveront la Direction de la lutte contre la fraude sur leur chemin. Ils seront interpellés et certains, promoteurs, d’écoles se verront leurs agréments retirés », a prévenu Damien MADIKA.
Le Directeur des examens et concours a laissé entendre qu’une sensibilisation à l’endroit des gestionnaires des établissements publics et privés avait été organisé autour de ces prix qui malheureusement ne sont pas respectés à la lettre par ces derniers. « Nous étions dans tous les départements pour la sensibilisation et nous repartirons sur le terrain pour une évaluation avec la direction de la lutte contre la fraude scolaire. Tous ceux qui se feront prendre, tant pis pour eux, ils seront interpellés et sanctionnés », a-t-il martelé.
Des justifications qui ne tiennent pas la route pour les promoteurs d’écoles privées
Si les gestionnaires des écoles publiques tentent de justifier cette augmentation par le fait qu’ils ont des enseignants communautaires et volontaires qu’ils doivent prendre en charge, estimant que les 10.000frs des frais d’assurance ne permettent pas de couvrir l’ensemble des prestataires, vu leur nombre dans certains établissements, et l’organisation des travaux dirigés (TD) et l’acheminement des dossiers des différents candidats les promoteurs des écoles privées, elles ne devraient pas augmenter ces prix, et à un niveau aussi élevé.
Les promoteurs des écoles privées qui ne peuvent pas s’appuyer sur l’argumentaire des gestions des établissements publics, justifient, à leur tour, cette incompatibilité avec les prix officiels en créant des lignes budgétaires qui ne devraient pas être liées aux dossiers d’inscription. Ils n’ont pas de problème lié à l’argent puisque les parents d’élèves payent les frais mensuels d’écolage pour ces enfants, candidats à ces examens d’Etat.
A Pointe-Noire, un promoteur d’école a reconnu qu’il demande aux parents d’élèves quinze mille francs pour l’inscription d’un candidat au CEPE et vingt-trois mille frs pour le BEPC. Ce dernier a tenté de justifier cette manière de faire qui est perçue par le Congolais lambda comme une forme de vol, de racket et d’escroquerie vis-à-vis des parents, en évoquant, entre autres, l’organisation des phases testes des examens, le transport des candidats et certaines contraintes liées à l’acheminement et le dépôt des dossiers à la direction départementale.
Les autorités devraient prendre au sérieux la situation et mettre fin au laisser-aller qui cause du tort aux parents d’élèves qui traversent eux-mêmes des moments difficiles. Des mesures disciplinaires doivent être prises et appliquées à l’encontre des contrevenants pour décourager ceux qui caresse l’idée de recourir cette pratique mafieuse qui n’honore pas l’école congolaise et ses responsables.
Photo : Les Elève dans une salle de classe.
Contacts de notre rédaction : gcm.redaction16@gmail.com
Téléphone et Whatsapp : +242 06954 43 25