Le Collège du Conseil Supérieur de la Liberté de Communication (CSLC) a fait une unième sortie médiatique pour condamner les pratiques aux allures de campagne électorale à peine voilée qui viole l’article 25 de loi électorale fixant la période d’ouverture de la campagne. Dans une déclaration rendue publique le jeudi 21 janvier 2021 à Brazzaville, le Conseil déplore « La recrudescence des déclarations et manifestations politiques à des fins de campagne électorale, malgré ses rappels répétés à l’ordre».
L’organe en charge de réguler les médias et la communication pointe du doigt des pratiques tendant à saper les dispositions de la loi électorale. C’est au sortir d’une session extraordinaire du collège des membres présidée par son Président Philippe MVOUO que l’institution a condamné les agissements des individualités s’exprimant au nom des partis et associations politiques, qui organisent à Brazzaville et à l’intérieur du pays, des manifestations médiatisées de soutien à l’égard des candidats déclarés ou non à l’élection présidentielle.
Ces manifestations aux allures de campagne électorale sont renforcées par des affiches et banderoles à l’effigie de certains candidats qui sont déployées sur les grandes artères des principales villes du pays, en violation flagrante des dispositions de la loi électorale en son article 25 qui dispose : « La campagne électorale est déclarée ouverte quinze jours francs avant la date du scrutin. Elle est close l’avant-veille à minuit… ».
Condamnant la diffusion par les médias publics et privés de ces déclarations et manifestations qualifiées de pratiques anti-professionnelles, le Conseil rappelle aux politiques qu’: « En dehors de cette période bien définie, toute déclaration ou manifestation publique identifiée comme faisant la propagande d’un candidat déclaré ou non est interdite par la loi » et « Interpelle les médias sur l’observation scrupuleuse des dispositions de la loi n°15-2001 du 31 décembre 2001 relative au pluralisme dans l’audiovisuel public qui détermine les règles en matière de diffusion des activités liées à la campagne électorale ».
Un appel au respect des règles du jeu
Soucieux d’arrêter ces agissements de nature à troubler le climat d’une élection présidentielle libre, équitable, transparente et apaisée, le Collège des membres du Conseil Supérieur de la Liberté de Communication interpelle l’ensemble des acteurs impliqués (gouvernement, les politiques et les professionnels des médias) sur la nécessité de faire observer la loi.
C’est ainsi que le CSLC invite : « Le Gouvernement de la République à faire respecter les dispositions de la loi électorale en matière de campagne électorale, en n’autorisant pas l’affichage, à travers les pancartes ou les banderoles sur les places publiques, des messages de propagande électorale des candidats déclarés ou non, en dehors de la période de campagne électorale. Les dirigeants des partis et des associations dites politiques, à respecter rigoureusement les dispositions de la loi électorale en matière de campagne électorale. A cet effet, le Collège des membres du Conseil Supérieur de la Liberté de Communication exige le retrait immédiat des affiches et banderoles précocement déployées. Les médias à faire preuve de professionnalisme, en ne faisant pas le relais des déclarations et manifestations politiques destinées à faire la propagande d’un candidat déclaré ou non à l’élection présidentielle ».
Photo : Le Président du Conseil Supérieur de la Liberté de Communication
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