Le dernier round des négociations avec le gouvernement a débouché le mardi 9 novembre 2021 sur des résultats satisfaisants pour les syndicats qui ont obtenu des garanties pour le paiement des droits des travailleurs de l’ex chantier naval et transports fluviaux. « Nous sommes très heureux d’arriver enfin au bout de ce dossier », s’est exprimé René Serge Blanchard OBA, le président de la Cosylac (Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo), l’une des trois centrales syndicales que compte le pays. C’est le dénouement d’une longue bataille des négociations.
Pas de grands commentaires au sortir de la salle de discussions pour Firmin AYESSA, ministre d’Etat, de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale. Juste une phrase à la presse pour dire que les conclusions sont « à l’avantage de tous, particulièrement à l’avantage des travailleurs de l’ex CNTF ». Ceci est l’aboutissement de longues négociations sur un dossier qui pendant plusieurs années a fait couler beaucoup d’encre. Et le dernier round des négociations vient plutôt de porter ses fruits, a dit René Serge Blanchard OBA : « Depuis quelques mois le gouvernement a repris en main le dossier avec le comité de privatisation. Nous sommes très heureux d’arriver enfin au bout de ce dossier. Nous avons calculé tous les droits des travailleurs, nous nous sommes accordé sur la manière de payer ces droits-là, et nous avons également conclu sur la durée des échéances de paiement. C’est donc une très bonne chose pour nous aujourd’hui ».
Ces négociations ont aussi passé au crible les modalités de paiement des droits. Le point de départ du processus, la signature du protocole d’accord : « Le secrétariat permanent va d’abord mettre en ordre tout ce que nous avons réglé aujourd’hui, puis nous viendrons signer le protocole d’accord, avant de procéder au paiement des droits. Nous avons décidé de prendre l’argent des travailleurs, de le mettre déjà dans un compte séquestre pour qu’il n’y ait plus des discussions ou des problème d’argent qui manque. Dès que nous signons automatiquement nous payons ».
La facture totale s’élève à un milliard neuf cent millions. « Pour l’instant, nous sommes à un milliard quatre cent millions » , a dit le président de la confédération des syndicat libres et autonome du Congo. L’Etat, a -t-il renchéri, a pris l’engagement de compléter les cinq cent millions qui manquent. Un engagement consigné dans l’accord qui doit être signé. « Nous avons préféré sécuriser cet argent, et que l’argent que l’entrepreneur va payer va passer dans ce compte séquestre ». L’entrepreneur s’appelle, la société MOKA qui va entreprendre des travaux dans d’aménagement et de construction dans la zone qui abritait anciennement le CNFT, une entreprise du portefeuille public qui était dédiée à la construction des bâtiments de navigation fluviale.
Signalons qu’outre le ministre d’Etat de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, cette journée des négociations a connu la présence du ministre délégué aux finances chargé du budget, Ludovic NGATSE, de celui des transports et de l’aviation civil, Jean Marc Thystere TCHIKAYA, et du ministre d’Etat, des Affaires foncière et du domaine public.
En rappel, ce round des négociations qui viennent de connaitre un heureux aboutissement était lancé par Firmin AYESSA, Ministre d’Etat, Ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale le 17 aout 2021 à Brazzaville.
Photo : Un vue de la salle lors des négociations (Crédit Groupe Congo Médias)
