La voie de la sagesse et de la diplomatie du président du Conseil supérieur de la Liberté de communication (CSLC) pour corriger l’étonnante brutalité d’une autre époque de son vice-président, c’est ce qu’a fait Philippe MVOUO qui s’est exprimé le vendredi 19 novembre 2021 face aux responsables des médias, deux semaines après qu’une équipe de DRTV a été victime d’une humiliation publique, contrainte par Jean Pierre NGOMA a sortir la salle où se tenait une activité du Conseil sans raison fondée. « Je vous ai invités ici pour confesser le tort fait à notre grande famille de communicateurs, à travers les reporters de DRTV, et très humblement faire pénitence pour la peine que nous avons tous ressentie. Recevez mes sincères excuses ponctuées par l’assurance absolue de ce que pareille déconvenue ne se reproduira plus » , ainsi a conclu son propos Philippe MVOUO dans une voix grave chargée de solennité et d’humilité.
Les fait remontent au jeudi 4 novembre dernier, une équipe de Digital Radio Télévision se voit expulsée de la salle où se tient une activité placée sous le patronage du président du Conseil par le vice-président de l’institution de régulation des médias en république du Congo. Mais dans son adresse aux responsables des médias le président n’a pas souhaité revenir dans les détails sur ces faits qui ont « failli assombrir nos relations de travail ».
La voie de la sagesse
Pendant que les faits de déroulaient, le président du Conseil n’a pas eu de réactions. Sans doute un silence non sans peine , mais plutôt diplomatique. Cette rencontre avec les responsables des médias a donc été l’occasion d’expliciter sa démarche qui n’était nullement une forme de complicité avec son vice-président auteur de l’acte ayant remonté la presse congolaise, en particulier DRTV qui a consacré un édito visant le vice-président Jean Pierre NGOMA, et diffusé pendant plusieurs jours : « Pour certains, le président du Conseil a laissé faire.Donc, il serait tolérant s’il n’était pas complice de ce qui s’est passé. Pour d’autres, le Président du Conseil a plutôt fait preuve de sagesse en ne s’arrêtant pas sur l’incident, afin que la rencontre se déroule normalement. Sauver l’essentiel sans être sur le moment indifférent à la fâcheuse situation, c’est la posture de la sagesse et de la responsabilité », a dit Philippe MVOUO.
Par ailleurs, le président du CSLC qui a reconnu que « DRTV offensée, humiliée c’est toute la presse congolais qui a bu cette offense et porté le manteau de cette humiliation », a pris l’option d’une invite à faire table rase sur ce regrettable incident : « Oublions, oublions ce qui nous est arrivé à nous tous pour sauver l’essentiel de nos missions respectives et balayer l’accessoire encombrant qui nous éloigne de la vertu de la sagesse et de la tolérance ».
Une gestion sérieuse de la situation par le Conseil supérieur de la liberté de communication
Le président de l’organe de régulation des médias a pris très au sérieux cette situation. En effet, Philippe MVOUO a convoqué une réunion du collège des membres pour « débattre , en toute franchise et en toute responsabilité de cet incident malheureux qui a quand même terni l’image de l’institution (…) la conclusion principale qui en est sortie après que les Haut-Conseillers se sont longuement et largement expliqués sur le sujet, et que j’en ai tiré des leçons que je leur ai partagées, c’est la convocation de cette rencontre , pour rassurer la grande famille des professionnels de l’information et de la communication que le CSLC est et demeure leur institution de régulation dont l’une des missions fondamentale, contenus dans ses textes de loi est de suivre les media sert assurer leur protection contre les menaces et les entraves dans l’exercice de leur fonction d’information libre et complète ».
L’adresse du président du CSLC a fait l’unanimité de son auditoire car aucune intervention contraire à sa volonté de réconciliation n’a été enregistré dans la salle. Il est à noter que le jour même de l’incident, le président du Conseil supérieur de la liberté de communication qui a dit avoir été « meurtri par ce fait désolant » a téléphoné à la directrice générale de DRTV, avant de lui adresser un courrier officiel d’excuse le lendemain.
Photo : Le président Philippe MVOUO (Archives, Droits réservés)
