« Aucun pharmacien ne peut prétendre exercer son art s’il n’est inscrit à l’un des tableaux de l’ordre ».Les pharmaciens congolais regroupés au sein d’un syndicat se sont appuyés le vendredi 26 novembre 2021 à Brazzaville sur entre autres dispositions légales et règlementaires cette dernière de l’article 29 de la Loi n°012/92 du 29 avril 1992 portant création et organisation de l’Ordre national des pharmaciens, ceci pour s’opposer avec la plus grande énergie à un fait. Il s’agit de la tentative d’approvisionnement de Madjid TRAORE, cet homme non inscrit à l’Ordre des pharmaciens soutiennent-ils , par la société Laborex. Des pharmaciens qui n’ont pas exclu un boycott des grossistes répartiteurs qui seraient amenés à ouvrir les comptes à Madjid TRAORE.
L’assemblée générale extraordinaire de ce syndicat que préside Victor NGOMA a été sanctionnée par un communiqué. Celui-ci revient sur le relevé des conclusions de la réunion mixte organisé le 1er octobre 2021 , et qui a regroupé l’Ordre des pharmaciens du Congo, le syndicat et les grossistes répartiteurs. Des conclusions qui « stipulent le préalable que monsieur Madjid TRAORE doit obtenir son inscription à l’un des tableaux de l’ordre avant l’ouverture d’un compte auprès des grossistes répartiteurs ».
Par ailleurs, ajoute le communiqué, « Au regard de ce qui précède, l’assemblée générale des pharmaciens décidera d’une action de boycott à l’endroit des grossistes répartiteurs qui ouvriraient des comptes à monsieur Madjid TRAORE ; Exige des grossistes répartiteurs la nomination à la tête de leur structure des pharmaciens increvables au tableau de l’ordre ».
Un vieux dossier !
L’affaire ne date pas d’aujourd’hui. En effet, en 2019 déjà, au mois de février, les pharmaciens menaçaient déjà de baisser les rideaux. Ce fut la décision d’une assemblée générale. Ces derniers réagissaient à la procédure de création d’une pharmacie par le sieur Abdoul MADJID TRAORE. Une création qui, martelaient –ils , n’est pas respectueuses des textes de lois régissant l’exercice de la pharmacie en République du Congo. Dans un communiqué d’alors, le syndicat indiquait ceci : « …il a été constaté que l’administration de tutelle brille depuis un moment par l’inobservation des textes de lois régissant l’exercice de la pharmacie en République du Congo, notamment en octroyant des autorisations d’ouverture sans l’avis de l’Ordre Nationale des Pharmaciens, et même à des non pharmaciens ».
Photo : Les pharmaciens lors de l’assemblée générale (Crédit Groupe Congo Médias)