Dans la capitale congolaise, de petits marchés se créent de façon spontanée aux abords des différentes artères de la ville. Notons que nombreux d’entre eux sont animés par de jeunes filles mères qui s’activent chaque matin pour étaler leurs marchandises composées de légumes, de pains, de fruits, de produits manufacturés, et autres.
Reportage et rédaction avec Bel-Vie King BATEBI, journaliste stagiaire
La création de ces marchés est due non seulement au fait que les grands marchés centraux sont éloignés, mais aussi qu’ils ne peuvent plus contenir le nombre de plus en plus élevé de vendeurs .Ce sont surtout les abords des grandes artères qui sont ciblés. On assiste ainsi à la naissance de petits marchés qui offrent un peu de tout. Ce qui, malgré le fait qu’ils occasionnent des encombrements, permettent aux populations de s’approvisionner assez rapidement. Le marché du carrefour qui se développe aux abords de l’avenue Théophile dans Mfilou, le septième arrondissement de la ville. Ici l’on constate la dominance des jeunes filles mères.
Parmi elle mademoiselle Christelle, vendeuse d’épices : « je salue l’initiative de celui qui a fondé ce marché ». Cette jeune femme qui se réveille très top le matin, vendeuse des épices diverses, prisées par les clients, dit faire des bonnes recettes chaque jour. Dans ce petit marché, les clients défilent tour à tour devant la table de Christelle, car elle est la seule à vendre les épices. Celle-ci segmente son activité en deux phases à savoir le matin de six heure trente à douze heure trente et le soir à partir de quatorze heure jusqu’à dix-huit-heures. Cela justifie la réalisation de ses grands bénéfices. La vendeuse a par ailleurs partagée l’expérience de ses débuts et ses recettes : « j’ai commencé avec une somme de dix mille francs et grâce à ma bonne gérance je parviens à épargner trois mille francs par jour ».
Il est à noter que la création de ses petits marchés à Brazzaville et dans d’autres villes du pays contribue à atténuer le chômage de masse et à favoriser l’émancipation des quartiers. Toutefois, l’on peut déplorer le fait que ces marchés créent des encombrements, exposant ainsi les passants à des accidents qui peuvent être causés par des véhicules. Aussi, ces marchés de fortune ne sont pas sécurisés par la présence de postes de police.
Photo d’illustration : Un marché de rue dans un quartier de Brazzaville ( Droits réservés)
